du 24 avril 2003 |
VIE PROFESSIONNELLE |
n AG DE L'UMIH PAYS BASQUE
C'est au centre de thalassothérapie d'Hélianthal à Saint-Jean-de-Luz que s'est tenue, en présence d'André Daguin, l'assemblée générale de l'Umih Pays Basque présidée par Roland Héguy.
Au menu : l'actualité liée aux conséquences de la pollution du Prestige bien sûr, mais aussi les questions liées à la formation et à la promotion des métiers de l'hôtellerie-restauration. Ce n'est pas un hasard si le centre de thalassothérapie d'Hélianthal a été choisi pour cette assemblée générale. Frappés de plein fouet par les conséquences de la pollution du Prestige, les établissements de thalassothérapie ont enregistré les premières baisses de réservations et présente des résultats allant jusqu'à 30 % de chute, alors que, paradoxalement, travaillant avec des eaux filtrées, ils sont les moins concernés par le fioul du Prestige. Et si le président Héguy s'est montré très rassurant pour cette année touristique 2003, Jacques Courtillé, le directeur d'Hélianthal n'a pas manqué de présenter des chiffres moins optimistes : "Après 11 ans de croissance, l'établissement a accusé un recul de 5 ans !" A plus long terme, l'inquiétude provient de l'éventuelle désaffection de la clientèle américaine, ce qui risquerait de compromettre la saison 2004. "Mais aujourd'hui les plages sont propres, rassure Roland Héguy, et tous les espoirs sont permis. La pollution a surtout été médiatique : avant même l'arrivée des boulettes, la presse nous a fait sombrer dans la marée noire", constate-t-il amèrement...
Travailler sur les marges, pas sur les volumes
Le président s'est ensuite attaché dans son intervention à présenter une étude
commandée par la CCI de Bayonne-Pays Basque et le conseil général sur le poids
économique du secteur de l'industrie hôtelière du Pays Basque. Les chiffres sont
significatifs : le tourisme pèse 12,2 millions de nuitées par an soit un chiffre
d'affaires annuel de 322 Me. C'est un des secteurs les plus employeurs du Pays Basque avec
une moyenne annuelle (temps plein) de 5 100 à 7 000 emplois dans l'industrie
hôtelière. "Mais l'extrême concentration de la consommation touristique dans
l'espace et dans le temps peut être une source de fragilité : le secteur doit avoir les
yeux tournés vers l'avenir en travaillant le hors saison et les courts séjours. Il
s'agit également de travailler sur les marges puisque nous ne voulons pas travailler sur
les volumes. La France doit être, elle, le pays le plus visité ou devenir le pays le
mieux visité afin de développer un tourisme de qualité ? Il faut pour cela gagner en
termes de recettes en portant nos efforts sur la qualité de l'accueil, en développant le
tourisme d'affaires et en s'adaptant aux nouvelles technologies." Après le site
www.biarritz-hotels.org opérationnel depuis mai 2001, c'est donc au tour du site
www.hotels-pays-basque.com d'être inauguré : "Il recense tous les hôtels et
restaurants du Pays Basque, adhérant à l'Umih." Autre piste pour le
développement, les démarches qualité à travers les certifications de type Hotelcert.
"35 établissements ont déjà demandé à y adhérer", se félicite le
président Héguy.
Club des partenaires de l'apprentissage
Evoquant l'absolue nécessité de rendre le métier, la formation et l'apprentissage plus
attractifs, il a salué la mise en place du Club des partenaires de l'apprentissage
aboutissant à un contrat signé entre la CCI, le CFA, la direction départementale du
travail, de l'emploi et de la formation professionnelle et l'Umih. La charte établit les
droits et devoirs des maîtres d'apprentissage et des apprentis, et a comme objectif de
lutter contre le phénomène de rupture très fréquent de la part des jeunes et d'imposer
aux maîtres d'apprentissage un certain nombre de garanties. Un an après sa mise en
place, 39 professionnels de la restauration ont signé la charte. "De façon
générale, le secteur n'attirera pas les jeunes si nous ne travaillons pas tous ensemble
à offrir des conditions de travail compatibles avec l'évolution de la société",
a fait savoir le directeur départemental du travail, Francis Latarche.
"Au 1er janvier, toutes les entreprises seront à 39 heures ; si on en reste là
et si l'on obtient la TVA allégée et une baisse des charges, on s'est engagé à mieux
payer notre personnel et à embaucher", a fait savoir Roland Héguy.
I. Ativissimo zzz76v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2818 Hebdo 24 Avril 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE