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	du 8 mai 2003	VIE PROFESSIONNELLE

n AG DE L'UPIHM (57)

La concurrence des chaînes et du Luxembourg en question

Baisse du taux d'occupation des hôtels, tassement du chiffre d'affaires des restaurants, inquiétude de tous les professionnels face aux effets des campagnes contre l'alcool, l'assemblée générale de la Moselle s'est tenue sous le signe de la combativité.

Jacques Hitzges, réélu président de l'Union professionnelle de l'industrie hôtelière de Moselle, lors de l'assemblée générale du 7 avril dernier à Metz, salue l'arrivée d'une nouvelle génération au bureau de l'organisation départementale. "Après 22 ans de présidence, je vois avec plaisir s'approcher la relève", constate le responsable mosellan, qui souligne l'avancée que constitue la féminisation des instances professionnelles avec l'élection de 4 femmes parmi les 6 nouveaux membres du bureau.
Mais cet aspect positif n'atténue pas le constat d'une situation économique qui s'est particulièrement dégradée lors des derniers mois. "Nous manquons d'oxygène ! Le taux d'occupation des hôtels, qui s'élevait en moyenne autour de 65 %, est passé à 60 %. Les chaînes multiplient l'implantation d'hôtels de 60 chambres, qui rendent encore plus difficile la situation des établissements familiaux. Restaurateurs et cafetiers voient leurs chiffres d'affaires baisser. Alors que le chômage augmente en Lorraine, nous souffrons d'une pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Le Luxembourg voisin, qui pratique de meilleurs salaires grâce à un taux de TVA de 3 %, attire les bons employés", martèle Jacques Hitzges. Mais les professionnels lorrains ne perdent pas pour autant leur combativité, et envisagent de passer à l'action vers la fin de l'année si le gouvernement n'a pas réalisé sa promesse de baisser la TVA. Ils revendiquent également des réductions de charges afin de pouvoir octroyer au personnel des salaires plus attractifs, et de poursuivre, à terme, la réduction du temps de travail jusqu'à 35 heures.

Promotion de 30 % le week-end
Au-delà de ces combats nationaux, les hôteliers-restaurateurs mosellans développent, avec le comité départemental du tourisme, plusieurs actions promotionnelles. "Nous opérons des réductions de 30 % sur le week-end pour lutter contre les effets dévastateurs de l'application des 35 heures dans les autres professions. Nos hôtels, qui vivent principalement sur une clientèle d'affaires, se retrouvent dès le vendredi avec des taux d'occupation de 20 %. Dès cet été, l'association les Relais de la Mirabelle lancera aussi d'autres actions en vue de développer le tourisme. En ceci, les hôteliers suivent l'exemple des 50 restaurateurs de la Moselle Gourmande qui ont donné une réputation gastronomique à notre département", affirme Jacques Hitzges.
Restant décidés à lutter sur tous les fronts, les Mosellans ne cachent pas leur colère face aux risques de condamnation pour complicité d'alcoolisme qui pèsent sur l'avenir des établissements. "Comment savoir qui est au-dessus du taux d'alcoolémie ? Autant fermer tous les restaurants gastronomiques, car même sans excès, tous les clients atteignent le seuil légal", tempête Jacques Hitzges, qui met en avant les efforts des restaurateurs qui, au prix d'un manque à gagner conséquent, en sont réduits à vendre des verres plutôt que des bouteilles pour accompagner les repas.
O. Berthelin zzz74v

Lors de l'assemblée générale de l'Upihm, qui s'est tenue le 7 avril dernier à Metz, Gilbert Baillet de Sarrebourg a été élu président de la section hôtellerie en remplacement de Norbert Khalfa. Tous les autres dirigeants ont été reconduits dans leurs fonctions. Jacques Hitzges, président, Gérard Weber (cafetiers), Eugène Zirn (restaurateurs), Hervé Taron (établissements de nuit), et Philippe Schauli (chaîne de l'hôtellerie).

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L'Hôtellerie Restauration n° 2820 Hebdo 8 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE