du 22 mai 2003 |
ENTREPRISE |
Attentats, guerre en Irak, mauvaise conjoncture économique, le voyagiste français tient le choc. Malgré une baisse de ses résultats en 2002, Fram veut rester optimiste pour 2003 et maintient ses ambitions de développement dans l'hôtellerie et la distribution.
© Photothèque Fram : Jacques Sierpinski
Le framassima Karam à Ouarzazate, un hôtel repris en location l'hiver dernier.
Finalement, il n'y
a que les entreprises familiales qui parviennent à tirer leur épingle du jeu en période
de crise. En témoigne la belle capacité de résistance dont a fait preuve l'an passé le
Toulousain Fram. Alors que la majorité de ses concurrents a affiché des résultats
médiocres au terme de l'exercice 2002, le dernier gros voyagiste indépendant français
s'est assez bien comporté compte tenu de la mauvaise conjoncture. Son chiffre d'affaires
a certes fléchi passant de 540 Me à 517 Me et son résultat d'exploitation a atteint
12,26 Me contre 15,98 Me un an plus tôt, mais son bénéfice net est resté quasi stable
à 4,51 Me.
Des performances plus qu'honorables qui résultent de différents facteurs. D'une part,
une structure familiale à taille encore humaine qui réagit à l'évidence plus
rapidement à la conjoncture. D'autre part, Fram n'a pas voulu céder à la tentation des
grandes opérations promotionnelles. "Brader les prix ne fait pas partie de notre
politique. Nous avons préféré maintenir nos tarifs et offrir des services
supplémentaires, quitte à dépenser plus pour gagner moins", a expliqué
Georges Colson, président du directoire de Fram. Résultat : la qualité des services a
été préservée. D'autant plus que le voyagiste s'est refusé, à l'inverse de ses
challengers, à tailler dans ses effectifs (3 600 personnes). Tout comme il a poursuivi
ses investissements dont le montant global s'est élevé à 5,8 Me dont 2,7 Me pour sa
filiale hôtelière.
30 hôtels en 2005
De quoi aborder 2003 dans les meilleures conditions. En dépit des perturbations
considérables qui ont marqué le premier trimestre de l'année, Fram enregistre du reste
une hausse de 2 % du nombre de passagers depuis le début de l'année. Dans ces
conditions, Georges Colson n'exclut pas une progression sur l'ensemble de l'exercice,
située entre 5 et 6 % du nombre de clients.
Pas plus qu'il n'exclut la poursuite de sa croissance dans le domaine de la distribution
visant toujours 100 agences en propre d'ici 2005. Sans oublier de développer également
son pôle hôtelier via son enseigne Framissima. Malgré le poids considérable des
filiales antillaises, cette activité a d'ailleurs dégagé quelque 15 Me de recettes
annuelles et accueilli 179 000 clients. Résultat : Fram maintient ses objectifs de 30
hôtels en 2005. Après avoir repris en location cet hiver deux établissements dans le
sud marocain (Framissima Karam à Ouarzazate et le Reda à Zagora), le voyagiste va ouvrir
cet été un deuxième Framissima en Grèce, Le Palmariva.
A la tête de 23 hôtels, le groupe prévoit d'ores et déjà de nouvelles implantations
pour l'an prochain avec une unité à Hurgada en Egypte et une autre à Chypre. La France
demeure également dans sa ligne de mire, en particulier en montagne.
C. Cosson zzz36v zzz36t
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L'Hôtellerie Restauration n° 2822 Hebdo 22 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE