du 22 mai 2003 |
ÉVÉNEMENTS |
n AU LISITA À NÎMES (GARD)
L'enquête menée par les services de police de Nîmes afin de déterminer les origines de l'incendie qui a détruit l'Hôtel Lisita et le restaurant du même nom au cours de la nuit du 3 au 4 mai (L'Hôtellerie n° 2820 du 8 mai 2003) a rapidement porté ses fruits.
Quatre jours après
le sinistre, une femme de 37 ans, pensionnaire de l'hôtel, était entendue. A l'issue de
sa garde à vue, elle a été mise en examen, au motif de destruction volontaire de biens
d'autrui par incendie ayant entraîné des blessures, et écrouée. En situation
précaire, épaulée par diverses associations, cette mère de 3 enfants était également
présente, le 7 avril dernier, lorsqu'un autre incendie avait provoqué de très
importants dégâts dans un autre établissement nîmois, le Nouvel Hôtel.
Si la partie judiciaire du dossier suit désormais son cours, la situation des exploitants
de ces 2 établissements est loin d'être clarifiée. L'avenir de l'hôtel est très
sérieusement remis en question. En effet, 3 étages de l'hôtel se sont effondrés
écrasant la plus grande salle du restaurant. "Aujourd'hui, explique Stéphane
Debaille, l'un des deux propriétaires associés du célèbre restaurant gastronomique, nous
attendons la mise en sécurité des murs de l'hôtel. En particulier un, sur l'arrière,
qui menace de s'écraser sur nos cuisines. Il faudra environ dix jours de travail à
l'entreprise retenue. Ensuite ils devront évacuer les gravats et seulement après un
expert évaluera les risques encore existants..."
Alors que la Feria de Pentecôte approche, lui et son associé Olivier Douet, manifestent
une légitime inquiétude quant à leur possibilité de rouvrir une partie de leur
restaurant, celle qui ne se trouvait pas directement sous l'hôtel. Si une autorisation de
ce type ne leur était pas accordée, ils ont déjà sollicité la municipalité nîmoise
afin de se voir proposer un site prestigieux susceptible de les accueillir de façon
temporaire. "On voudrait absolument être présent à ce moment-là, car c'est
dans la saison une période d'intense activité qui se ressent de façon importante dans
le chiffre d'affaires d'un restaurant", conclut Stéphane Debaille.
Un client de l'hôtel, un homme de 35 ans, victime de brûlures sur 90 % du corps, est
décédé lundi 12 mai dans les services d'un hôpital de Montpellier. Une jeune femme,
brulée à 30 % fait, elle, toujours l'objet de soins intensifs.
J. Bernard zzz22v
Article précédent - Article suivant
Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts
Rechercher un article : Cliquez ici
L'Hôtellerie Restauration n° 2822 Hebdo 22 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE