du 22 mai 2003 |
ÉDITO |
Dans son édition
du samedi 10 mai, le Times de Londres, le so british équivalent du Monde,
consacrait son supplément loisirs aux prochaines vacances estivales des sujets de sa
très Gracieuse Majesté. Loin de toute francophobie chère à la trash press typique des
murs journalistiques d'outre-Manche, nos voisins semblent bien disposés à l'égard
de notre pays, et prévoient d'y passer leurs vacances en masse.
Bien sûr, la géographie n'est pas étrangère à cet engouement, l'Hexagone
représentant la première destination 'soleil' pour les habitants de Birmingham ou de
Sheffield, qui apprécient de pouvoir traverser le Channel facilement afin de visiter
notre beau pays. Inutile, bien sûr, de s'épancher ici sur les incomparables atouts dont
dispose la France, terre de culture, de bien vivre et de bien manger, de paysages variés,
de villes et de musées admirables, sans oublier le caractère enjoué et spirituel de la
plupart de ses habitants (mais si...).
Bref, soyons rassurés : les Anglais, même s'ils ne lisent pas le Times tous les
matins, continueront de se rendre en masse sur le continent. Tous les indicateurs sont au
beau fixe : selon un représentant des compagnies de transport maritime, il n'y a plus une
place cet été sur un ferry pour embarquer sa Jaguar ou sa Morgan pour la France. Même
refrain du côté des low cost qui déversent leur flot de passagers dans les aéroports
du Sud, de Carcassonne à Bergerac, de Nice à Rodez, à l'instar du Premier ministre,
Tony Blair, qui savoure chaque été le bonheur dans les prés ariégeois. Et comme un
bienfait n'arrive jamais seul, rassurons-nous également sur le sort de nos compatriotes
installés outre-Manche. Ici Londres, la Bible des expatriés, a fait son enquête
du côté de South Kensington et de Notting Hill (même sans Julia Roberts) où les
commerces et restaurants tricolores se concentrent : pas la moindre chute de
fréquentation, pas le plus petit nuage avec les clients qui apprécient toujours autant
nos vins, notre pain et nos griffes célèbres.
Raison de plus d'accueillir avec égards une clientèle qui a représenté l'an dernier
près de 15 millions de visiteurs, et qui s'apprête à revenir en dépit des
élucubrations du Sun ou du Mirror. Mais n'oublions surtout pas que, malgré
le tunnel sous la Manche, l'Angleterre reste une île, et les Britanniques... des
insulaires.
L. H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2822 Hebdo 22 Mai 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE