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du 5 juin 2003
VIE PROFESSIONNELLE

n AG DU SYNDICAT À AMIENS (80)

Droit derrière l'Umih

Le président de la chambre professionnelle de l'industrie hôtelière de la Somme, Jean-Claude Després, a accueilli ses adhérents en assemblée générale annuelle en présence d'André Daguin, président national de l'Umih.


L'Umih en AG à Amiens.

Une occasion pour le président Després de célébrer l'unité nationale derrière la bannière de l'Umih, et de souligner ses victoires récentes (avantage nourriture, RTT, horaires des apprentis) en attendant la TVA. "C'est pour 2004, pas de brèche au front !" L'action de boycott a provoqué des actions de rétorsion du fisc dans la Somme, mais, dit Jean-Claude Després, "tous ceux qui ont osé s'en sortent indemnes". Côté département, les inondations de la Somme sont déjà loin, et elles n'ont touché très sérieusement qu'une dizaine d'affaires dans la vallée. Certains très gravement. Le Buffet de la Gare d'Abbeville n'a pas rouvert, son ancienne exploitante est en difficulté. Les indemnisations des assurances ont été "insuffisantes, mais il faut bien à un moment donné accepter un compromis", glisse Richard Benazera, patron du Pré Porus à Amiens, sinistré lui-même, qui s'est beaucoup donné pour que ses collègues et lui-même ne soient pas maltraités. Le chèque de solidarité du syndicat aux 10 sinistrés, apporté par le président, a réchauffé les cœurs. Mais il faut aussi compter avec les "dommages collatéraux", autrement dit, dénonce un restaurateur, une perte de clientèle touristique pendant 2 ans parce que l'Europe entière a cru le département entièrement sous les eaux.

Pêle-mêle...

Quand on leur demande si la profession est dynamique dans le département, les restaurateurs répondent sèchement par
des messages alarmistes.
Premier problème : pour le recrutement, dénonce Richard Benazera, les lycées hôteliers ont de plus en plus de mal à trouver des volontaires.
A l'avenant, la rentabilité du métier lui-même n'existe plus, disent ses collègues : "Je dois faire de l'assemblage pour m'en sortir", "je fais de l'agroalimentaire pour le compte d'autrui", "je mène une démarche forte vers le tourisme", dit ce troisième professionnel de la vallée de la Somme, en mettant en valeur les produits du terroir.
Une discussion vive s'instaure sur le bon positionnement de la cuisine et la volonté du client. Les professionnels de la Somme sont inquiets. Ils ont besoin d'analyse et de conseils.

Amiens, ville de congrès
Mais le président a pointé d'autres actualités pour l'avenir. Amiens se bat pour devenir ville de congrès. "Le chemin est encore long et semé d'embûches", promet Jean-Claude Després. Il siège au conseil d'administration de Sagacom, la société d'économie mixte porteuse du projet, avec voix consultative, pour que les professionnels ne soient pas oubliés. Sagacom gère le palais des congrès, et devrait gérer un Zénith à construire, et une structure "ville de congrès qui tarde un peu faute de financements conséquents". Le projet de Novotel centre-ville semble retardé, sinon en panne, car le maire et le ministre Gilles de Robien souhaiteraient voir Accor accompagner son parc événementiel Mégacité, en porte nord-ouest de la ville. Mais le Novotel de Longueau, en périphérie et à l'opposé, marche très bien... En tout cas, le marché hôtelier amiénois a besoin de se consolider avec le congrès pour accueillir sereinement de nouvelles unités.
Autre actualité, le Geiq (le Groupement d'employeurs de la baie de Somme), né en novembre dernier (lire L'Hôtellerie n° 2801 du 26 décembre 2002), est en état de fonctionner, à cela près qu'il lui manque un directeur. Problème de recrutement aussi pour le conseil d'administration du syndicat. Il fallait 10 nouveaux membres. Ils n'ont pas été faciles à trouver. Le secrétariat du syndicat, assuré par Béatrice Charpaud, pose à la fois un problème de financement et de manque de moyens. Symptôme sans doute d'une fragilité certaine de la profession. Sans doute également son implantation est-elle insuffisante, avec près de 400 adhérents dans le département, représentant quelque 1 200 affaires.
A. Simoneau zzz74v

André Daguin prône la certification

André Daguin, devant cette assemblée générale, ne parle pas que de la TVA. La reconnaissance des professions est le premier objectif. Il insiste sur Hotelcert, moyen de résistance aux marques, et sur Restaurants de France, moyen de faire respecter un métier. Les derniers événements concernant la responsabilité des cafetiers montrent qu'il faut mener d'urgence une réflexion sur le cadre de ce métier.

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