du 12 juin 2003 |
LASER |
Faisant suite à un article paru dans la revue Valeurs Actuelles du 9 mai dernier, dans lequel François Goulard, député du Morbihan, et Philippe Auberger, député de l'Yonne, évoquent l'état des finances publiques et la baisse de la TVA en restauration, le président des bars-brasseries de l'Union CHR 13, également président d'Aix et du pays d'Aix-en-Provence, a souhaité réagir ouvertement aux propos tenus. Pierre Alfonsi leur a adressé un courrier dont voici l'essentiel du contenu.
Concernant le RMI : "Nous savons qu'un érémiste coûte à l'Etat 1 500 e par
mois. Nous proposons que, pour chaque érémiste employé, on applique une exonération
des charges patronales pour les 18 à 45 ans pendant 3 ans, et pour les plus de 45 ans,
une exonération des charges patronales définitive. Conditions pour les employeurs : leur
faire un CDI et les payer, si possible, au mieux du Smic (les bons employeurs rémunèrent
bien leurs employés)."
Concernant l'impact d'une baisse de TVA : "Sachez que si la TVA est réduite à
5,5 %, cela améliorera la trésorerie des entreprises créatrices d'emplois, car nous
pensons que la baisse du chômage passera par les services. Ce ballon d'oxygène qui se
présenterait ne se traduirait pas, rassurez-vous, en investissements en sicav ou en
comptes numérotés au Luxembourg, mais au service de l'entreprise. Pour qu'une entreprise
perdure, il faut investir en permanence, innover, intéresser les salariés avec des
salaires motivants de manière à les fidéliser. Sachez que les commerçants et les
patrons de PME ne connaissent pas les 35 heures, et surtout, sont des êtres humains comme
les autres, et cet argent, on le retrouverait dans les caisses de l'Etat en TVA."
Concernant la dette publique : "Vous cherchez des financements pour éponger la
dette publique ? Mettez en place une TVA sociale sur les produits importés des pays à
faible coût de main-d'uvre et qui tuent nos entreprises nationales."
Pierre Alfonsi conclut : "La France ne pourra résoudre la problématique du
chômage qu'à travers le secteur des services, quelles que soient les professions. Faire
sauter le seuil de 10 employés, baissez la TVA en restauration, allégez les charges
patronales... Et bien d'autres choses qui ne sont pas des cadeaux coûteux, mais des actes
de gestion avec retour sur investissement." zzz66f
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L'Hôtellerie Restauration n° 2825 Hebdo 12 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE