Actualités

www.lhotellerie-restauration.fr
 
du 12 juin 2003
ENTREPRISE

n LE TRIANON DE SAINT-LOUIS (68)

La critique suisse est séduite

Le restaurant frontalier a décroché le titre de Meilleure table d'hôte 2003 dans le Guide Bleu helvétique. La distinction récompense un talent complet, mis en œuvre avec modestie.

C'est une première : le Guide Bleu suisse, dont la notoriété chez notre voisin approche celle du Michelin dans l'Hexagone, a désigné un restaurant français comme Meilleure table d'hôte dans son édition 2003. A quelques kilomètres de Bâle, Le Trianon de Saint-Louis a décroché cette récompense de haute lutte. Car les inspecteurs sont venus 6 fois pour vérifier si leur première impression se confirmait. Le Guide Bleu salue "les manières aimables dès la réservation téléphonique", l'accueil "cordial et prévenant", la carte variée, la cuisine "préparée avec soin", la présentation pleine de "beauté et de fantaisie", la riche carte des vins (180 références), le service "compétent, mais avant tout discret", ou encore le rapport qualité-prix "attrayant". Bref, Le Trianon a été reçu avec les félicitations du jury. Ce qui n'est qu'amplement mérité, tant la maison respire l'élégance, sans jamais d'excès. A l'accueil, Marie-Louise Muller (Marlise pour les germanophones) sait mettre à l'aise avec son sourire naturel et sa conversation mesurée qui créent la confiance sans tomber dans la fausse intimité. Le personnel de service se montre, lui, aussi attentionné, sans se croire obligé de s'enquérir à tout moment de l'état du convive. Le mobilier de table propose porcelaine de Limoges et verres en cristal de Hartzviller. Aux fourneaux, à la tête d'une équipe de 10 personnes, Bernard Muller concocte une cuisine raffinée, fondée sur des produits frais. A 66 ans, le chef conserve un enthousiasme intact qui ne le laisse pas céder à la tentation d'arrêter. Prendre sa retraite, Bernard Muller aurait pu le faire, il y a 10 ans, au terme d'une carrière d'un demi-siècle passé dans quelques hauts lieux de la gastronomie en France (Negresco, Royal à Deauville et Trianon déjà, mais à Versailles) et en Suisse (Stucky et Les Trois Rois à Bâle, entre autres). Mais il en a décidé autrement : "Je voulais terminer avec mon épouse." D'où le projet osé de se lancer, à près de 60 ans, dans la création d'un établissement, moyennant un investissement de quelque 450 000 e. Rapidement, Le Trianon est devenu une table haut de gamme (75 e de ticket moyen) et courue de Strasbourg à Zurich. L'établissement 3 fourchettes Michelin de 36 places conserve une prédominance de clientèle française malgré la proximité de la Suisse. 
C. Robischon zzz22v

Article précédent - Article suivant


Vos réactions : cliquez sur le Forum des Blogs des Experts

Rechercher un article : Cliquez ici

L'Hôtellerie Restauration n° 2825 Hebdo 12 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

L'Application du journal L'Hôtellerie Restauration
Articles les plus lus...
 1.
 2.
 3.
 4.
 5.
Le journal L'Hôtellerie Restauration

Le magazine L'Hôtellerie Restauration