du 19 juin 2003 |
EMPLOI |
n RECRUTEMENT DE SAISONNIERS
Cette année encore, en Languedoc-Roussillon, les professionnels éprouvent les pires difficultés pour recruter le personnel saisonnier. Une situation que rien ne semble pouvoir enrayer.
"Les hôteliers à même de proposer un logement à leurs
salariés sont plus épargnés par ces difficultés", explique Jacques Mestre..
"A Montpellier,
Carnon, Palavas et La Grande-Motte, près de 1 500 offres d'emploi n'ont toujours pas
été satisfaites. Et sur l'ensemble de la région, il manquera au bas mot 10 000
personnes cet été", commente avec amertume le responsable régional de l'Umih,
Jacques Mestre, qui cherche lui-même à compléter depuis janvier dernier ses équipes en
salle et en cuisine. Si la pénurie de main-d'uvre saisonnière n'est pas une
nouveauté pour les hôteliers et les restaurateurs du Languedoc-Roussillon, les
difficultés de recrutement n'auront jamais été aussi préoccupantes selon le
représentant syndical.
"Année après année, la situation ne fait qu'empirer. Aujourd'hui, c'est le
saisonnier qui pose ses conditions au moment de l'entretien d'embauche, même s'il n'a pas
les qualifications requises. Du coup, nous ne sommes plus en mesure d'assurer un niveau de
prestations satisfaisant, reconnaît Jacques Mestre. Pourtant, ajoute-t-il, les
salaires avoisinent désormais les 1 500 e nets mensuels, et les pourboires
permettent d'améliorer sensiblement cette rémunération." De quoi entretenir un
certain pessimisme au sujet du bon déroulement de la prochaine saison estivale. "Au
vu des 4 premiers mois de l'année, force est de constater que l'activité est en recul,
l'an dernier nous étions à - 0,2 % en termes de résultats."
Un gisement de 30 000 à 35 000 emplois
De Banyuls-sur-Mer au Grau-du-Roi, on estime que l'industrie touristique dans son ensemble
a besoin de 30 000 à 35 000 saisonniers pour tourner à plein régime. Quant aux
personnels recrutés, leurs compétences sont rarement au niveau requis. "Nous
devons former des gens au service en salle alors qu'ils n'ont jamais porté une assiette
de leur vie et en prenant le risque de les voir partir au premier 'jus'. Je ne compte plus
en effet les employés qui m'ont abandonné en plein service en sachant qu'ils allaient
retrouver une place dès le lendemain. Les hôteliers à même de proposer un logement à
leurs salariés semblent épargnés par ces difficultés." zzz54r
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L'Hôtellerie Restauration n° 2826 Hebdo 19 Juin 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE