du 31 juillet 2003 |
VOUS RÉAGISSEZ |
A lire les réactions nombreuses et passionnées provoquées par l'édito de L'Hôtellerie n° 2830 du 17 juillet 2003 intitulé Mauvaise farce, il faut croire que le débat autour de l'attitude des intermittents du spectacle concerne également la profession.
A l'exception d'un correspondant qui doit se tromper d'époque en prétendant nous "interdire" d'aborder un thème qui ne nous regarderait pas, il faut remercier tous ceux qui ont pris la peine d'exprimer leur point de vue. Leur contribution illustre l'acuité de la question, et L'Hôtellerie vous rappelle que votre journal professionnel constitue un précieux espace d'expression où vous pouvez affirmer vos opinions, à condition, précisément, de ne pas vouloir étouffer cette inestimable liberté que certains semblent vouloir réprimer. zzz80
Gastronomiquement vôtre
Je travaille depuis plus de 6 ans au sein d'un
cabinet de recrutement spécialisé en hôtellerie, et à ce titre, je suis lecteur de
votre hebdomadaire.
Outre ma formation et mon parcours en hôtellerie, je voue une
réelle passion pour le théâtre, et je suis, depuis 7 ans, comédien amateur non
rémunéré, évidemment, et fidèle admirateur de Monsieur Molière.
Je voulais simplement souligner le plaisir sans retenue que j'ai
eu à la lecture de votre édito en page 23 de votre journal du 17 juillet 2003. Bravo à
L.H. qui manie l'écriture avec un soin particulier et digne d'un futur auteur de pièces
de théâtre. La vérité crue façon 'carpaccio d'été est toujours un mets délicieux,
surtout quand il est préparé avec autant de soin et avec un coup de crayon aussi
efficace.
J'espère qu'un scénariste aura eu l'opportunité de lire ce
texte, et d'en faire une réelle pièce. Auquel cas, je me tiens à sa disposition pour
jouer l'un de ces rôles !
(P.G. de Paris)
Un édito est forcément partial, il reflète l'opinion de celui qui le
signe, il peut être virulent, quelquefois humoristique (pas celui-ci), c'est souvent un
coup de gueule. Cet édito commençait comme un coup de gueule contre les intermittents du
spectacle et leurs actions que l'on peut trouver exagérées, voire déplacées, ou
franchement suicidaires. De nombreux professionnels doivent les maudire pour avoir fait
annuler des festivals, et donc, inévitablement beaucoup de réservations. Ces mêmes
professionnels doivent se demander - en tout cas, en tant que tel, je me le demande -,
mais que vient-il faire dans cette galère ? Je veux parler de José Bové, dont je
n'approuve pas forcément les actions, mais qui a le mérite de mettre sur la place
publique un certain nombre de problèmes, dont nous n'aurions même pas été informés. A
ce titre, il est peut-être précurseur du 'principe de précaution' cher à nos
politiques, qui ne ratent jamais une occasion de prendre le train en marche.
J'espère surtout que des lecteurs égarés non-professionnels ne tireront pas des
enseignements erronés sur l'ensemble de notre secteur d'activité après avoir lu votre
prose. Pour ma part, je continuerai de lire L'Hôtellerie comme une aide à ma
profession.
(Y.G., hôtel-restaurant Le Beau Rivage à Urville-Nacqueville)
zzz80
Réponse à l'édito Il y a d'abord un point important que je voudrais souligner : les
abonnés de L'Hôtellerie ne sont pas tous des patrons et encore moins des
adhérents de l'Umih. |
« Indigné !
Abonné à votre journal, je tiens à vous exprimer ma surpriseet mon
indignation concernant l'édito du n° 2830 titré Mauvaise farce et signé L.H. Que
l'activité hôtelière et le tourisme en général soient depuis plusieurs mois pris en
otage par des grèves répétitives, est exact et tout à fait inadmissible au nom de la
liberté du travail. De là à dresser certaines catégories de Français les uns contre
les autres est inacceptable. Je ne reviendrai pas sur les amalgames douteux du type "tous
fainéants, tous pourris" dignes d'un café du commerce mal fréquenté et mal
tenu. Aujourd'hui, L.H. les montredu doigt ; demain, il les enfermera pour chef
d'inculpation de mauvais Français. De la haine n'émerge que la bêtise et jamais rien de
constructif !
(Jean-Pierre Santy, travailleur indépendant)
» zzz80
Un modèle de mauvais genre L'édito Mauvaise farce est un modèle. Un mauvais modèle de pensée et d'expression.
Ce texte suinte de haine, de dénigrement et de mépris. L'auteur s'en prend aux
'intermittents du spectacle'. Il oublie que les artistes, les tournées et les festivals
contribuent activement au chiffre d'affaires des hôtels et des restaurants. En attirant
des spectateurs bien sûr, mais aussi par leurs propres dépenses. Lorsqu'on exerce les
métiers de l'accueil et de l'hospitalité - des métiers qui ont du sens -, on ne peut
pas se reconnaître dans un tel discours. Ce style de pensée est porteur de divisions et
d'exclusions ; même si le trouble économique est réel et de nature à causer de graves
préjudices commerciaux ; cela n'est pas à l'honneur des professionnels et de leur
presse. Lire dans vos pages de telles choses est navrant. Si Toute la Profession se
reconnaît dans cet 'édito' et en approuve les termes, c'est à vous dégoûter de rester
'Client'. |
Vous réagissez
Quelque chose sur le cur, pas d'accord avec le point de vue d'autres professionnels
? Intervenez, cette rubrique est la vôtre. N'hésitez plus à enrichir le débat en nous
faisant parvenir par mail vos réactions à : lhotellerie@lhotellerie-restauration.fr ou
par fax au 01 45 48 04 23
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L'Hôtellerie Restauration n° 2832 Hebdo 31 Juillet 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE