du 11 septembre 2003 |
ACTUALITÉ |
n NÎMES (GARD)
L'idée lancée par le Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, de supprimer un jour férié, sans doute le lundi de Pentecôte, afin d'offrir une journée de cotisations sociales aux structures en charge du troisième âge a provoqué une véritable levée de boucliers à Nîmes.
La Feria
attire plus d'un million de visiteurs.
De Jean-Paul
Fournier, le député-maire UMP, qui préférerait perdre 2 samedis matin, à Simon Casas,
le directeur des arènes, qui serait alors contraint de supprimer 2 corridas, personne ne
veut voir sacrifier un jour de la plus célèbre Feria de France.
Un sentiment que partagent aussi les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration
pour lesquels cet événement festif est le temps fort économique numéro 1 de l'année.
Claude Créac'h, directeur de l'Imperator Concorde, l'un des lieux historiques de la
Feria, se veut plus philosophe qu'inquiet. "On vit encore l'impérialisme
parisien. Mais si le maire décide de donner une journée aux écoliers, comme il en a le
droit, cela peut relativiser les choses. Mais il est clair que nous aurons un manque à
gagner et qu'il faudra, une nouvelle fois, s'organiser pour essayer de le combler."
Du côté du Nimotel (179 chambres), le ton est plus inquiet. "C'est une décision
qui nous paraît très dommageable. Le dimanche soir nous affichons habituellement
complet. Autrement dit, la suppression du lundi aura des conséquences économiques
importantes. Il faut par exemple savoir que la Feria 2003 a sauvé notre mois de juin
!"
Au Wine bar chez Michel, établissement de référence des aficionados, Michel Hermet, le
propriétaire, regrette aussi que l'on puisse envisager de prendre une telle décision. "Sur
la durée d'une Feria, cela représente une perte de 20 à 25 % du chiffre d'affaires. Sur
l'année, bien sûr, ce n'est pas extrêmement gênant, mais cela peut s'avérer
catastrophique pour ceux qui misent sur cet événement. On doit pouvoir trouver d'autres
solutions plus intelligentes sans remettre en cause l'idée de solidarité. Prenons
vraiment le temps d'en discuter en tenant compte des intérêts de tous..."
Les hôteliers, restaurateurs et cafetiers ne sont pas en effet les seuls bénéficiaires
d'une manifestation qui attirent plus d'un million de visiteurs dans la ville gardoise
lesquels dépensent sur place plusieurs millions d'euros du mercredi soir jusqu'au fameux
lundi.
J. Bernard zzz16 zzz70 zzz36v zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2838 Hebdo 11 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE