du 11 septembre 2003 |
ACTUALITÉ |
L'entreprise conduite par Anne-Claire Taittinger enregistre des résultats en baisse pour le 1er semestre. Seuls l'hôtellerie économique (Envergure) et les activités vinicoles ont tiré leur épingle du jeu.
Pas de surprise !
Le Groupe Taittinger n'a pas réussi à échapper à la règle générale. Maison mère de
la Société du Louvre, présente dans l'hôtellerie économique (Envergure),
l'hôtellerie de prestige (Concorde Hotels) et les produits de luxe (Annick Goutal et
Baccarat), l'entreprise a en effet dû faire face à un contexte qu'elle qualifie de
"très pénalisant" au cours des 6 premiers mois de l'année compte tenu
de la nature de ses activités.
Résultat : son chiffre d'affaires consolidé a chuté de 4,8 % à 354,9 Me (3,5 % à
périmètre comparable). S'agissant de son résultat d'exploitation au 30 juin, il a lui
aussi enregistré une diminution sensible de 24,1 % à 32,6 Me. Quant à son bénéfice
net, il a régressé, hors éléments exceptionnels, de 26 % se stabilisant à 8,4 Me.
Malgré cela et "l'incertitude qui reste importante" sur le niveau
d'activité au 2nd semestre, Anne-Claire Taittinger, directeur général de la Société
du Louvre et président du directoire du Groupe Taittinger, veut croire en sa bonne
'étoile'. D'autant que le 1er semestre a tout de même mis en évidence certains
éléments positifs, notamment en ce qui concerne son pôle d'hôtellerie économique.
Avec ses enseignes Kyriad, Campanile et Première Classe, Envergure a vu son chiffre
d'affaires progresser de 3,4 % au terme des 6 premiers mois de l'exercice 2003 atteignant
156,1 Me.
Mieux encore ! Le groupe dirigé par Frantz Taittinger, qui totalise 791 établissements,
est même parvenu à améliorer ses résultats opérationnels de manière importante.
Envergure améliore son résultat d'exploitation de 24,6 %
Le résultat brut opérationnel a ainsi bondi de 18,8 % à 40,7 Me, tandis que le
résultat d'exploitation grimpait pour sa part de 24,6 %, s'élevant à 22,1 Me. Des
performances encourageantes qui témoignent de la capacité de résistance du groupe
Envergure à la crise économique actuelle.
Ce qui est loin d'être le cas pour les hôtels de prestige. Le chiffre d'affaires du
groupe Concorde a en effet reculé de 13,8 % au cours du 1er semestre 2003, marqué en
particulier par un repli significatif du taux d'occupation
(- 11,1 points). Cette baisse de fréquentation, conjuguée à la mise en place des 35
heures réalisée en 2002, a évidemment pesé sur le résultat brut opération de cette
division : 12,7 Me à fin juin 2003 contre 25,8 Me un an plus tôt. Mais qu'à cela ne
tienne ! Le groupe se montre optimiste en soulignant, d'une part, que l'été s'est
plutôt bien déroulé dans les établissements de luxe, et d'autre part, que la
réalisation d'un récent programme de rénovation met les hôtels Concorde dans les
starting-blocks dans le scénario d'une reprise imminente. En outre, la recherche de
synergie entre les entités hôtelières devrait permettre d'agir sur les résultats.
Enfin, autres points favorables pour les mois à venir : la bonne tenue des activités
vinicoles, dont le chiffre d'affaires s'est inscrit en hausse de 2 %, et la baisse des
investissements de la Société du Louvre au cours des prochains mois. De quoi rebondir !
C. Cosson zzz36i
Forte progression du GopPar des hôtels en propriété
Campanile France (104 hôtels) | Première Classe France (37 hôtels) | Kyriad France (8 hôtels) | ||||
RevPar* | + 2,5 e | + 7,2 % | + 0,6 e | + 2,8 % | + 2 e | + 6,1 % |
GopPar** | + 3,1 e | + 17,1 % | + 0,5 e | + 5,6 % | + 3,9 e | + 30,7 % |
* RevPar : Revenu par chambre disponible. ** GopPar : Résultat brut d'exploitation divisé par le nombre de chambres disponibles. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2838 Hebdo 11 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE