du 18 septembre 2003 |
CONJONCTURE |
CORSE
Le bilan de
l'avant-saison touristique en Corse était bon. Les statistiques transports passagers
enregistraient des progressions de 11 %, 1 % et 7 %, respectivement sur les mois d'avril
à juin 2003, par rapport à 2002. Malheureusement, "nous devrions terminer
l'année sur un résultat d'environ - 15 % de chiffre d'affaires", souligne
Roland Dominici, le président de la coordination des industries touristiques de la Corse.
En effet, après un mois de juillet plutôt morose, août n'a pas permis de rattraper la
tendance. Comme chaque année, l'île a affiché complet, mais durant une dizaine de jours
seulement. Pourtant, au global, les statistiques de transports laissent apparaître de
nouvelles progressions de flux de passagers au départ et à destination de la Corse (+ 3
% de mars à juillet) : "Ce qui signifie tout simplement que nous recevons plus de
monde mais moins longtemps", souligne Roland Dominici. "Mais aussi qu'une
grande part de la clientèle touristique insulaire, composée à plus de 70 % par des
Français, ne se rend pas dans les hôtels, mais plutôt dans les résidences de vacances
et les structures locatives", renchérit-on à l'agence de tourisme de la Corse.
Ainsi, si les locations saisonnières, l'accueil chez l'habitant semblent se développer
dans l'île, pour l'hôtellerie, de nouvelles tendances apparaissent : la clientèle
fractionne de plus en plus ses séjours et les étale dans le temps. "Le tourisme
subit une nouvelle crise, souligne Roland Dominici. Si nous en avons moins souffert
ici que sur la Côte d'Azur, où la clientèle est beaucoup plus une clientèle haut de
gamme, nous devrons quand même tirer de nouvelles leçons : dans l'hôtellerie, en Corse,
juillet n'est plus le cur de saison. Les meilleures progressions sont enregistrées
d'avril à juin, et nous avons des réservations pour octobre-novembre et même décembre
!"
Malgré tout, les résultats 2003 seront en demi-teinte : "Nous étions à + 8 %
sur les individuels à fin juillet et au mieux, nous stabiliserons sur l'année, souligne
Jean-Marc Ollandini, le p.-d.g. du groupe Ollandini, TO, voyagiste dans l'île. Entre
la morosité sociale annoncée pour la rentrée, la crise internationale, mais, surtout -
il ne faut pas se voiler la face -, la recrudescence de la violence politique en Corse,
depuis le début du mois d'août, nous enregistrons une très forte chute des commandes et
même des annulations !" Après un été en demi-teinte, personne dans l'île ne
semble aujourd'hui en mesure de prévoir ce que sera l'arrière-saison...
L. Peretti zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2839 Hebdo 18 Septembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE