du 2 octobre 2003 |
ENTREPRISE |
Le groupe d'hôtellerie et de casinos a souffert au cours des 10 premiers mois de son exercice 2002-2003. Il prévoit malgré tout une hausse de son chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année.
Dominique
Desseigne, président du Groupe Lucien Barrière, se montre plutôt confiant concernant
l'avenir de son entreprise compte tenu des conditions économiques défavorables de ces
derniers mois. "On peut a priori dire que les établissements du groupe se sont
comportés jusqu'à présent honorablement, car ils sont globalement soit en phase, soit
meilleurs, comparativement à la concurrence", a-t-il confié à la presse lors
du dîner d'ouverture du salon Top Résa, à Deauville.
Forte de ces éléments, la compagnie (composée de 3 sociétés distinctes : Société
des Hôtels et Casinos de Deauville, Société Fermière du Casino Municipal de Cannes et
Société Hôtelière de la Chaîne Lucien Barrière) table sur une hausse de son volume
d'affaires (chiffre d'affaires non impacté des prélèvements sur les recettes des jeux)
de plus de 5 % aux environs de 637 Me pour l'exercice 2002-2003. Le chiffre d'affaires
devrait, lui, augmenter de 2 %, tandis que le résultat brut d'exploitation se
maintiendrait à un niveau similaire à celui de l'année précédente, soit aux alentours
de 106 Me.
Des performances globalement encourageantes qui proviennent en majeure partie de l'apport
positif du casino d'Enghien-les-Bains (95) et de celui de Montreux en Suisse. Avec 280
machines à sous en exploitation d'ici la fin 2003, Enghien devrait en effet confirmer sa
place de leader sur le marché des casinos français dès cette année. Quant à Montreux,
l'établissement de jeu a d'ores et déjà dépassé les prévisions en dégageant près
de 24,2 Me de recettes depuis son ouverture. Il n'en demeure pas moins vrai que le groupe
a souffert durant les 10 premiers mois de son exercice fiscal. La preuve. Le volume
d'affaires à périmètre comparable a chuté au terme du mois d'août dernier de 3,1 % à
448 Me.
Taux d'occupation global en baisse de 2,1 points
Sur cette période, même les jeux ont eu tendance à stagner, voire, dans certains cas,
à régresser. Quant au pôle hôtelier, il n'a bien sûr pas échappé à la tendance
générale. Son chiffre d'affaires a ainsi régressé de 7,1 % à 94 Me, et de 4 % à
périmètre constant. Une régression sur les 10 mois écoulés qui s'explique d'une part
par la fermeture du Grand Hôtel d'Enghien ainsi que celle du Carré d'Or. Et d'autre
part, par le recul de la fréquentation qui a entraîné une baisse du taux d'occupation
moyen de 2,1 points à 59,2 %.
"On souffre, mais on résiste !", a cependant précisé Dominique
Desseigne. "D'autant mieux que le rythme des investissements est resté soutenu
ces dernières années. Ce qui signifie que nous sommes en position pour répondre à la
reprise de l'activité économique", a surenchéri le p.-d.g. De fait, Lucien
Barrière n'a cessé de peaufiner l'image de ses établissements, investissant quelque 173
Me depuis 2001 (hors acquisition de l'immeuble des Champs-Elysées, d'un montant de 41,2
Me). Et cette politique sera maintenue en 2004 avec notamment le lancement du projet du
palace parisien sur les Champs-Elysées (ouverture prévue pour le dernier trimestre
2005), la reconstruction des Thermes d'Enghien et le rajeunissement de son casino.
Le groupe a remporté en mars dernier l'appel d'offres concernant le casino du Noga Hilton
sur La Croisette. Entièrement décoré par Pascal Desprez, le site accueillera ses
premiers clients au début de l'année prochaine autour de 7 tables de black-jack, 6
tables de roulettes anglaises, 2 tables de punto banco et 3 tables de stud poker. De quoi
jouer gros. Le tout en dégustant une cuisine italienne confiée au célèbre chef
Marchesi. Parallèlement, pour ce qui est des ambitions hors frontières nationales, en
particulier en Espagne (le royaume de Don Quichotte) et à Marrakech, l'entreprise avance
là à pas plus modérés. Barrière cherchant toujours des partenaires financiers pour
boucler les différents projets.
C. Cosson zzz36i
La Baule privatisée pour Peugeot Du vendredi 2 janvier au samedi 6 mars 2004, La Baule va arborer haut et fort les couleurs de Peugeot. La firme automobile a en effet sélectionné la célèbre station balnéaire pour le déroulement de sa convention internationale. Une manifestation qui se traduira par plus de 16 000 nuitées et plus de 24 000 déjeuners, dont 12 000 soirées de gala. De quoi mettre un très gros morceau de beurre dans les épinards du Groupe Lucien Barrière. Les infrastructures hôtelières (Royal-Thalasso Barrière, Castel Marie-Louise Relais & Châteaux, L'Hermitage Barrière, l'Hôtel du Golf International) du site profitant largement de l'événement. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2841 Hebdo 2 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE