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 du 9 octobre 2003 |
ÉDITO |
On a un peu comme l'impression de marcher sur la tête quand on découvre ce que
l'administration a décidé en matière de transfert hôtelier... Il aura suffi de
quelques lignes, nichées dans le Code de la santé publique pour apprendre que les
nouvelles dispositions aujourd'hui mises en place pour les transferts de licence pour les
hôtels, allaient tout simplement interdire le développement hôtelier en France en
dehors de l'hôtellerie économique. Bravo ! Pour un pays qui se gausse d'être le premier
pays touristique au monde, on peut dire que son administration sait prendre les bonnes
mesures pour ne pas garder cette première place longtemps !
En effet, comment imaginer un service de qualité et justifier une homologation en 3, 4,
voire 4 étoiles luxe, quand l'hôtelier ne peut plus répondre à la demande de sa
clientèle lorsqu'elle le sollicite pour consommer une bouteille de champagne, quand elle
cherche dans le minibar un alcool, ou tout simplement une bouteille de vin ? Sans parler
de l'impossibilité aujourd'hui, pour tous les hôtels qui vont ouvrir, d'offrir un lieu
de convivialité à leurs clients, le lieu ou grand nombre d'affaires se préparent, se
règlent : c'est la mort annoncée du bar d'hôtel que vient de décréter
l'administration française. Le Premier ministre a beau jeu de déclarer que "la
restauration est une des forces économiques de la France !" Qui a pensé, en
prenant cette mesure, à l'avenir de l'hôtellerie française ?
Qui a pensé à la qualité du produit France ? Le secrétaire d'Etat au tourisme a-t-il
seulement idée de ce que cette nouvelle réglementation va impliquer en matière
économique sur un secteur dont il est censé assurer la tutelle administrative ? Est-il
seulement au courant de cette mesure ? On ne peut qu'en douter...Quant aux organisations
professionnelles, on s'étonne de leur mutisme... On se demande d'ailleurs si elles
entendent encore défendre les intérêts de l'hôtellerie française quand on constate
que 5 mois après la publication de ce décret, aucune information n'a été faite sur le
sujet aux hôteliers, aucune action n'a été entreprise auprès des politiques. A force
de consacrer tout son temps sur le dossier de la baisse de la TVA sur la restauration, qui
s'occupe encore aujourd'hui des dossiers du secteur hôtelier ? Ne nous leurrons pas, en
l'absence d'une offre hôtelière de qualité, les restaurateurs ne pourront jamais
attirer les touristes de qualité... ils devront se contenter de la clientèle locale...
un peu juste quand on sait combien les restaurants cette année disent avoir souffert de
l'absence de la clientèle étrangère en France...
PAF zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2842 Hebdo 9 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE
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