du 16 octobre 2003 |
ENTREPRISE |
< OUVERTURE DU RESTAURANT DU PALAIS DE TOKYO À PARIS
Tokyo Eat,
un restaurant qui ne ressemble à aucun autre, mis en scène par l'architecte Stéphane
Maupin.
Après un an et
demi de travaux, le restaurant du Palais de Tokyo a finalement ouvert ses portes
officieusement fin juin et officiellement le 26 août dernier, alors que son ouverture
initiale était programmée pour février. Le nouveau projet de René Pourcheresse
(Apollo, Quai Ouest, l'Ile), d'Eric Wapler (Apollo, Quai Ouest) et de Claudio Episcopo,
situé dans le site de création contemporaine, juste à côté de l'entrée principale,
s'appelle Tokyo Eat (jeu de mots avec Tokyoïtes), compte 160 couverts pour un ticket
moyen de 40 e et un effectif de 30 personnes. Ces derniers mois, l'équipe a connu
plusieurs mésaventures avec des chefs, et le dernier prétendant a jeté l'éponge en
juin, avant l'arrivée définitive de Thierry Bassard... Il faut dire que le cahier des
charges - contraignant -, les difficultés techniques du lieu et l'exigence de l'équipe
ont joué : pour un lieu de culture aussi avant-gardiste que le Palais de Tokyo, qui
rassemble la nouvelle génération d'artistes, il fallait trouver une cuisine innovante et
créative, un chef qui sente la tendance. "Nous voulons faire une cuisine de
cantine familiale, mais excellente", précise Eric Wapler. Organisé autour d'un
espace et d'une cuisine ouverte, le restaurant doit recréer une ambiance chaleureuse...
sous 12 mètres de plafond et une architecture qui ressemble volontairement à un squat !
Et le résultat n'est pas si mal. "Notre contrainte était de rester le plus
fidèle à l'image du lieu, de rester ouvert sur le site, en tenant compte des nuisances
sonores d'un lieu de vie (expos, passage, etc.). Les gens peuvent se sentir perdus ici, et
nous avons donc créé un lieu chaleureux avec de grands fauteuils", commente
Eric Wapler. Les horaires particuliers du site entraînent ceux du restaurant, qui sert de
midi à 23 h 30, et reste ouvert jusqu'à 2 heures du matin.
"Nous voulons évoquer les brasseries Montparnasse d'autrefois, qui mélangeaient
les artistes maudits et les bourgeois du quartier. Ce qui m'intéresse, c'est d'investir
un lieu et d'en faire une création originale, radicalement différente des
précédentes", ajoute-t-il.
A la carte = 9 entrées de 7 à 13 e |
Tables en forme d'yeux et lampes ovnis
Ça tombe bien, parce que Tokyo Eat ne ressemble à aucun autre restaurant. Les tables
représentent des yeux géants signées Yvon Fayard, les chaises sont costumisées par des
artistes venus de la rue tels que Kholkoz ou le tagueur André, les sièges en tissu sont
du designer Robin Day. Mis en scène par l'architecte Stéphane Maupin, Tokyo Eat compte
un coin lounge avec de grands canapés orange, et au-dessus des tables, d'immenses lampes
modulables en forme de vaisseaux spatiaux qui diffusent aussi de la musique. Une terrasse
est installée sur l'avenue Wilson. Enfin, il faut absolument voir les 'toilettes du monde
entier' au premier étage, avec un concept inédit (ne pas oublier de jeter un il à
travers les judas pour observer ce qui se passe dans la salle) : deux toilettes dans une
même cabine, ce "qui laisse au client l'avantage de choisir... ou d'y aller à deux
!". Ainsi, les toilettes pour personnes handicapées se retrouvent côte à côte
avec celles taille 'maternelle' pour enfants, les toilettes Indiens côtoient un urinoir
et des toilettes japonaises autonettoyantes ; il existe aussi la version américaine ou
allemande... Une idée qui ravira les touristes de passage !
K. Kulawick zzz22v
Le Palais de Tokyo
13, av. du Président Wilson
75116 Paris
Web : www.palaisdetokyo.com/
Un self au Palais Ouvert début juin, le self-service du Palais de Tokyo ; le Tokyo Idem, situé dans le café côté esplanade, propose une carte à tous petits prix autour de produits frais. Des salades de 3 à 5 e (Roquette, parmesan, Serrano ; Fusilli parmesan ; végétarienne ; Melon, tomate, chèvre), Gaspacho (4 e), sandwiches de 3,2 à 4 e, Ratatouille et uf poché à 5,5 e, des desserts de 1,5 à 3,2 e (panacotta, cheese-cake, fruits frais ou en salade), et un menu du jour chaud à 7e. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2843 Hebdo 16 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE