du 30 octobre 2003 |
SYNDICATS |
< ÉLECTIONS À L'UNION CHR 13 (UMIH BOUCHES-DU-RHONE)
C'est un président de choc qui vient d'être élu à l'unanimité à la présidence du syndicat de l'Union CHR 13. Son programme défend la participation active des patrons à la vie politique locale.
Après 12 ans de
militantisme très actif au sein de l'Union CHR 13, Pierre Alfonsi, le patron de La Belle
Epoque, cours Mirabeau à Aix-en-Provence, accède au poste de président. Avec le parler
franc qui est sa marque de fabrique, il observe : "Ce n'est pas un coup de force.
Je me suis présenté à la demande du bureau. Pour moi, même s'il m'honore, le titre n'a
pas beaucoup d'importance. Jusqu'alors, je n'étais pas président départemental et cela
ne m'a pas empêché d'agir." On se souvient encore de son bras de fer avec la
mairie d'Aix-en-Provence qui voulait lui imposer une charte de qualité "non
concertée", son coup de colère contre les instances nationales à propos du
cafetier mis en examen pour avoir servi à boire à un client, ou dernièrement, la
plainte qu'il a déposé contre X pour l'annulation du Festival d'Art Lyrique.
Aujourd'hui, en devenant le représentant du département, il acquiert une dimension
nouvelle. Il compte sur sa légitimité (30 ans d'expérience professionnelle réussie)
pour se faire entendre. Pour Pierre Alfonsi, le syndicalisme doit changer de registre. "Notre
rôle consiste à faire des propositions et à défendre les intérêts de nos adhérents.
Ce n'est pas suffisant. Avant les élections, les candidats nous écoutent attentivement
et, une fois qu'ils sont élus, ils nous oublient. Pour faire avancer nos propositions à
l'intérieur du système, la société civile doit s'engager sur des listes lors des
élections locales. Il ne faut plus avoir de complexe pour nous investir dans la vie
publique." Et d'ajouter : "Après tout, les politiques sont des
généralistes. Ils doivent savoir s'entourer de spécialistes."
Sur un plan plus interne, le nouveau président souhaite faire entrer davantage de monde
dans son bureau et nommer des responsables de groupe de travail. Un exemple, Domenico
Basciano (Sofitel Palm Beach) et Alain Paulin (Résidence du Vieux Port) seraient chargés
de s'investir encore plus au côté de Dominique Vlasto, adjointe au tourisme, pour "développer
le tourisme à Marseille": "Ce sont des professionnels reconnus que les
élus respectent, cela devrait faciliter les choses."
Il envisage de nommer des responsables d'arrondissement dans tout le département. "C'est
le seul moyen de recueillir les informations du terrain et de pouvoir répondre aux
problèmes." Faisant sienne la maxime selon laquelle un adhérent content fait
entrer deux nouveaux adhérents, Pierre Alfonsi pourrait atteindre son objectif de 30 à
40 % de taux de syndicalisation et peser plus sur les décisions.
D. Fonsèque-Nathan zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2845 Hebdo 30 octobre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE