du 13 novembre 2003 |
ACTUALITÉ |
< PALAVAS-LES-FLOTS (34)
La fin de saison aura été mouvementée pour les professionnels du tourisme. En cause : la prolifération d'insectes.
De mémoire de restaurateur, jamais Palavas n'avait connu pareille invasion de moustiques. Habitués à composer avec les insectes - la présence d'étangs ceinturant la station balnéaire ne date pas d'hier -, les professionnels ont dû faire face, cette année, à un phénomène d'ampleur inégalée. Conséquence directe liée à ces nuisances, certains n'ont pas hésité à fermer leur établissement en soirée faute de pouvoir assurer un service digne de ce nom. "Il s'agit sans doute d'un effet de la canicule, explique le serveur d'un restaurant situé entre la mer et les quais, là où sont concentrés plus de la moitié des établissements de la ville. Et si certains ont été plus gênés que d'autres, nous avons tous eu à subir cette présence pour le moins envahissante." Durant un mois, de la mi-août à la mi-septembre, les habitants de la station héraultaise ont en effet vécu un véritable cauchemar. Des nuées de chironomes, un petit insecte de la famille du moustique, mais qui ne pique pas, s'abattaient en fin de journée sur la commune provoquant au passage l'amertume de certains vacanciers.
Cuisine à la bougie
Mais c'est chez les professionnels que les contraintes auront été les plus fortes. Sur
la plage privée du Zénith, les cuisiniers ont dû travailler à la bougie pour ne pas
attirer les insectes. Impossible en effet de servir des assiettes recouvertes de ces
petites bêtes... Au restaurant L'Albatros, les mêmes causes auront eu les mêmes effets.
"Il a fallu éclairer la salle à la bougie pour éviter d'attirer les moustiques
avec la lumière électrique. Et tous les matins, nous passions plusieurs minutes à
nettoyer le sol et les tables recouverts d'insectes morts", précise-t-on au sein
de l'établissement, en espérant que pareil déferlement ne se renouvelle pas la saison
prochaine. "Nous pourrions alors perdre définitivement une partie de la
clientèle", n'hésite-t-on pas à souligner chez la majorité des
professionnels. Du côté des collectivités, l'affaire aura été prise très au
sérieux. "Nous avons reçu de nombreux appels téléphoniques émanant de
professionnels, glaciers, restaurateurs ou propriétaires de bars qui voulaient en savoir
plus. Beaucoup n'osaient plus rester ouvert après 20 heures car les moustiques
s'infiltraient partout. Nous les avons donc rassurés en leur expliquant qu'il s'agissait
d'un épiphénomène qui avait peu de chance de se reproduire. Mais je reconnais que les
densités observées étaient énormes et pouvaient justifier l'affolement de certains.
Nous n'avons donc pas hésité à nous rendre sur le terrain pour aller à la rencontre de
ces personnes", commente Michel Babinod, directeur contrôle au sein de l'EID
(Entente intercommunale de démoustication), l'organisme chargé de l'étude et de la
prévention de ce type de risques. "Un insecte qu'il est pourtant difficile
d'éradiquer vu son rôle dans la chaîne alimentaire. C'est lui qui nourrit en effet les
flamants roses, l'un des emblèmes de Palavas", conclut le spécialiste. zzz70 zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2847 Hebdo 13 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE