du 20 novembre 2003 |
SYNDICATS |
< VAUCLUSE
Face aux problèmes de recrutement et à la mise en place de la RTT, les hôteliers vauclusiens se sont dotés d'un nouvel outil : un groupement d'employeurs, qui se propose d'embaucher du personnel, de le former pour lui permettre de travailler dans les établissements des différents adhérents.
"Lors de chacune des
réunions de l'Union des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie du Vaucluse,
souligne Patrick Mounier, vice-président de la structure et président de la branche
cafés-brasseries de son département, la question du recrutement revenait comme un
leitmotiv. Avec quelques confrères, nous avons décidé de mettre en place un groupement
d'employeurs pour aller de l'avant." Une démarche qui ne va pas de soi. Les
statuts du Groupement d'employeurs des métiers et de l'industrie de l'hôtellerie (Gemih)
sont déposés en février 2003, mais il faut attendre le 8 septembre pour que la nouvelle
structure ne devienne opérationnelle.
"Durant l'été, poursuit Patrick Mounier, nous nous sommes entourés de
juristes, avons pris conseil auprès d'une association de groupements d'employeurs pour
lancer la structure. Une démarche qui n'est pas allée de soi. Après avoir, par exemple,
nommé un directeur à la retraite, nous nous sommes aperçus que le directeur d'un
groupement d'employeurs devait lui-même être un employeur en exercice. Nous nous sommes
ravisés, et avons nommé Jean-Philippe Lepetit. Il nous a ensuite fallu trouver les fonds
nécessaires à la mise en uvre de nos ambitions." Les initiateurs du Gemih
84 sollicitent donc le conseil régional, le conseil général, et créent une passerelle
avec l'Umih 84, par le biais d'une convention. Une démarche tous azimuts qui leur permet
de réunir 67 000 e.
Démarrer doucement
"Notre objectif n'est pas de mobiliser au plus vite les 12 000 employeurs que
compte le Vaucluse, précise le président du Gemih. Nous comptons démarrer
doucement, avec 10 ou 15 employeurs qui se sentent réellement impliqués, afin de placer,
pour la première année de notre exercice, une dizaine de personnes dont 5 ou 6 en
contrat à durée indéterminée."
Entre autres objectifs, il s'agit d'apprendre aux employeurs à mettre en place
efficacement la RTT, tout en donnant une meilleure image du métier à des jeunes dont la
perception de la profession est entachée de nombreuses idées reçues. Ainsi, le profil
recherché par le Gemih est essentiellement celui d'un personnel jeune non qualifié, qui,
dans un premier temps, s'acquittera de tâches comme la mise en place, le matin, pour que
le personnel qualifié puisse arriver juste à l'heure du service. "Il s'agit de
donner aux jeunes une bonne image du métier, précise Patrick Mounier, qui est
également membre de la commission régionale de formation.
Le nombre réduit d'adhérents au Gemih, dans un premier temps, facilitera cette
démarche. Au fur et à mesure que nous gagnerons en expérience, nous montrerons qu'une
formation à partir du terrain est une des façons d'acquérir des compétences, et à
terme, d'apprécier son métier." zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2848 Hebdo 20 novembre 2003 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE