du 15 janvier 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
Jacques
Fréalle, président des hôteliers, aux de Jean-François Girault, président
national et de Michel Cellier, président de la confédération départementale.
"La baisse
de la TVA, ce n'est pas perdu, il faut encore y croire" : Jean-François Girault,
président national de la CPIH, est venu délivrer un message d'espoir aux professionnels
de l'hôtellerie du Loir-et-Cher réunis pour leur assemblée générale. "Les
ministres de l'Economie et des Finances de l'Europe, poursuit-il, vont se réunir
le 20 janvier. C'est là que tout pourrait être débloqué. A défaut, Jean-Pierre
Raffarin nous a promis que la discussion sera reprise au niveau de tous les chefs d'Etat.
J'y crois donc encore à 95 %." Pour autant, la fenêtre de tir est étroite. En
effet, le 1er mai 2004, l'Europe accueillera 10 nouveaux membres, et "ce qui
était difficile à 15 deviendra presque impossible à 25. Il faut donc obtenir cette
baisse de TVA avant le mois de mai. Mais on n'acceptera pas un statu quo, et s'il le faut,
nous descendrons dans la rue". Cette bataille pour la TVA n'est pas la seule
revendication de la confédération et de la chambre départementale du Loir-et-Cher, la
seule affiliée à la CPIH dans la région, les 5 autres départements ayant rejoint
l'Umih. Les professionnels veulent ainsi se battre sur la réduction des charges : "C'est
un combat à part, complémentaire de la TVA. Nous voulons une réduction spécifique à
l'hôtellerie, car nous avons des particularités évidentes et une forte intensité de
main-d'uvre. Pour créer de l'emploi et augmenter les salaires, il faut réduire les
charges." Combat encore sur la réduction du temps de travail avec le passage des
petites entreprises à 39 heures depuis le 1er janvier. Le secteur doit signer un accord
en 2004 sur le maintien de ces 39 heures : à défaut d'accord, les professionnels devront
adopter les 35 heures en 2005. "Nous sommes désireux de signer un accord avec les
syndicats de salariés, insiste Jean-François Girault, mais ces syndicats s'en
moquent. Nous allons faire le forcing car, pour nous, rester à 39 heures, c'est encore
plus important que la baisse de la TVA."
La confédération départementale que préside Michel Cellier, dont le mandat a été
renouvelé, enregistre quelques avancées et quelques difficultés. Au registre des
problèmes : des négociations sont ouvertes avec la mairie de Blois, qui souhaite
appliquer une réglementation plus stricte des horaires de fermeture nocturne de certains
établissements. Parmi les satisfactions, la mise en route du dispositif VAE (validation
des acquis par l'expérience) qui va permettre, selon Michel Cellier, de "montrer
que la profession reste un ascenseur social". Si les relations avec les
établissements de formation sont bonnes, notamment avec le CFA de la chambre de métiers
et le lycée hôtelier de Blois, les professionnels ont eu quelques difficultés à
s'insérer dans la charte de qualité signée entre le lycée et les entreprises. "Nous
l'avons finalement signée, explique M. Poidras, président des restaurateurs, même
si elle ne correspondait pas totalement à nos attentes. Mais nous ne voulions pas laisser
le champ totalement libre à Accor et Envergure." Quant à Jacques Fréalle,
président des hôteliers (au niveau départemental et national), l'actualité de
l'hôtellerie va être chargée en 2004 : décentralisation des classements hôteliers au
niveau des régions et non plus des départements, nouvelles normes pour les piscines,
lancement de la certification Hotelcert, jugée coûteuse. Autant dire que les prochains
mois seront intenses pour les syndicalistes de l'hôtellerie-restauration.
J.-J. Talpin zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2855 Hebdo 15 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE