du 22 janvier 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
< GILBERT LHEUREUX, PRÉSIDENT DE LA FAGIHT DE HAUTE-SAVOIE
C'est à Chamonix que la Fédération des syndicats hôteliers-cafetiers- restaurateurs de la Haute-Savoie a tenu son assemblée générale annuelle. Gilbert Lheureux, président réélu pour un 8e mandat à l'unanimité, a fait le point sur les travaux menés par le syndicat et les dossiers sensibles qui ont reçu un traitement particulier.
Propos recueillis par F. Tari
Jacques Jond
(à gauche), président de la Fagiht, avec Gilbert Lheureux (à droite), président de la
Fagiht de Haute-Savoie.
L'Hôtellerie : Quel est le message que vous
avez voulu faire passer à vos adhérents lors de cette AG ?
Gilbert Lheureux : Nous avons mis en évidence le
rôle parfois méconnu de la Fédération. Elle est là pour conseiller, informer,
représenter et défendre ses 1 350 adhérents en cas de conflit avec les administrations,
les tribunaux. Un exemple concret, qui a beaucoup intéressé l'assistance, est celui des
conseillers prud'homaux. Nous sommes bien représentés, mais les contrats de travail de
nos adhérents sont mal rédigés. Nous leur avons rappelé qu'un contrat est obligatoire
dans les 48 heures. Mais souvent, les contrats standard ne correspondent pas à notre
profession. Les conseillers prud'homaux salariés en profitent et tombent à bras
raccourcis sur les employeurs. Certains établissements en station n'hésitent pas à
rompre un CDD quand la neige est absente et que le touriste se fait rare. Malgré toutes
les bonnes raisons évoquées, cela se paie très cher au tribunal. Nous tenons à
disposition des adhérents des contrats bien établis. Nous pouvons donner des conseils,
leur intérêt est de se rapprocher de nous.
L'Hôtellerie : Le Groupement d'employeur (GEC)
que vous avez créé, il y a 3 ans, vient de se doter d'une cellule d'accueil. Comment
fonctionne-t-elle ?
Gilbert Lheureux : Depuis 3 ans, le GEC met en
relation des demandeurs d'emploi et des employeurs. Nous allons maintenant plus loin avec
la création d'une cellule d'accueil des saisonniers pour la zone touristique des Portes
du Soleil et du Chablais. Nous les aidons dans de multiples domaines : logement, santé,
transports. C'est la première cellule de ce type créée par la profession. Elle est
gérée par le syndicat patronal. Sa vocation est de rendre le parcours plus simple et de
fidéliser les salariés. Aidée par le conseil régional, elle devrait être étendue.
L'Hôtellerie : Vous venez d'être à nouveau
réélu après 21 ans de présidence. Quel est l'axe fort de ce mandat ?
Gilbert Lheureux : Sans aucune hésitation, je
réponds favoriser la formation professionnelle. Nous avons pléthore de personnel de
réception, mais nous avons de grosses difficultés de recrutement de personnel qualifié
en salle ou en cuisine. Ce ne sont pourtant pas les actions qui manquent : réalisation
d'un film promotionnel diffusé dans les collèges, présence dans les forums des métiers
et de nombreux établissements de formation dans le département. Nous mettons
actuellement tous nos efforts, en application de la loi Fillon, et soutenu par le conseil
régional, sur les entreprises apprenantes. Les hôteliers-restaurateurs suivent une
formation de formateur à l'Afpa puis accueillent des jeunes dans leur établissement. Cet
apprentissage est complété par une mise à niveau de l'Afpa et une validation des
compétences par un diplôme d'Etat. zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2856 Hebdo 22 janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE