du 29 janvier 2004 |
VINS |
Heureux, Dominique Laporte vient d'être sacré Meilleur sommelier de France 2004. Coup de chapeau.
Dominique Laporte, entouré de ses pairs,
Philippe Faure-Brac, à gauche (Meilleur sommelier du monde 1992), et Serges Dubs
(Meilleur sommelier du monde 1989).
Ils
étaient 6 finalistes à tenter, la semaine dernière, le titre prestigieux du Meilleur
sommelier de France : Aurélien Blanc (sommelier au Badrutt's Palace à Saint-Moritz en
Suisse), Arnaud Crespo (Le Channel à Calais), Dominique Laporte (restaurant Aurora, Great
Eastern Hotel de Londres), Pasquale Leonetti (Auberge de l'Ill à Illhaeusern), Ludovic
Parfait (La Cagnard à Cagnes-sur-Mer) et Eric Goettelman (Le Relais Bernard Loiseau à
Saulieu). Lundi 19 jan-
vier, une épreuve de la finale portait notamment sur l'accueil et le service de 2 tables,
l'une composée de 7 convives français, l'autre d'étrangers. Au-delà de ses
connaissances en vin, le sommelier devait gérer l'impatience des uns, l'exigence des
autres, veiller à la cohérence du service, dialoguer en anglais...
Au plus proche du terrain
"C'est un concours qui reflète vraiment le terrain. C'est aujourd'hui sa grande
force. Il est pertinent et en phase avec les besoins de la restauration", s'est
félicité un professionnel présent à Avignon. "C'est aussi, ajoute Georges
Pertuiset, président de l'Union de la sommellerie française (UDSF) et président du
jury, l'aboutissement de 15 épreuves éliminatoires régionales, d'une épreuve
interrégionale organisée en 2003, auxquelles s'est présentée une centaine de
sommeliers et de sommelières." Bref, une machine bien rodée et en faveur de la
qualité, qui a couronné cette année le travail et l'expérience de Dominique Laporte.
Ce sommelier de 31 ans était arrivé 2e lors de la précédente édition, en 2002. "David
Biraud était meilleur que moi, admet-il. Cette fois-ci, j'y suis allé encore à
fond, mais au niveau mental, j'ai pris les choses différemment. Il faut être conscient
de l'importance du concours tout en sachant prendre du recul. Ma grande satisfaction est
d'avoir su dominer mon inquiétude. J'estime que j'étais quasiment du même niveau dans
les prestations techniques, mais l'émotion que j'ai fait passer était différente. Par
exemple, j'étais souriant, alors que la première fois, j'étais tétanisé par le stress."
Dominique Laporte qui s'est expatrié outre-Manche pour améliorer sa pratique de
l'anglais sera de nouveau sur des charbons ardents cette semaine. Il est en effet
finaliste du concours Un des Meilleurs ouvriers de France sommellerie, ce 29 janvier à
Toulouse. Sur son agenda dans la foulée, la sélection, le 9 février prochain, pour la
finale du Meilleur sommelier d'Europe (8 Français sont en lice). Notre homme est
également dans les starting-blocks des demi-finales du Meilleur sommelier d'Angleterre,
qui se dérouleront le 1er mars.
S. Soubes zzz14
Comment voient-ils leur
métier ? Les 6 finalistes répondent... Aurélien Blanc : "Sommelier, c'est servir et donner du
plaisir, c'est aussi savoir le partager." |
Le concours du Meilleur sommelier de France, repris en 2000 par l'Union de la sommellerie française, est désormais itinérant. Après Auxerre, c'est Avignon qui l'accueillait. Rencontre avec Emmanuel Drion, délégué général d'Inter-Rhône.
Propos recueillis par Sy. S.
L'Hôtellerie : C'est la
première fois qu'Avignon accueillait le concours. L'avez-vous abordé en proposant un
circuit noculturel ? Comment les professionnels ont-ils réagi ?
Emmanuel Drion : C'était une merveilleuse façon de
s'associer à la sommellerie et de présenter notre région. En dehors de l'aspect
purement concours, qui était géré par l'UDSF, nous avons souhaité faire en sorte que
tous les professionnels qui assistent à la manifestation puissent approcher nos crus.
Nous avons choisi de le faire dans un cadre culturel qui interpelle et attise la
curiosité des participants. 1 200 professionnels ont ainsi participé à des
dégustations au musée du Petit Pals, dans les salons de l'hôtel de ville, au palais du
Roure, au musée Angladon ou encore dans le cloître Saint-Louis. 9 sites se sont prêtés
à la découverte. Nous tirons un bilan très positif de l'opération. Outre l'accès à
des salles superbes, les vins étaient présentés directement par les 'metteurs en
marché'. Les professionnels ont ressenti ça comme un moyen privilégié pour dialoguer,
nouer des contacts ou les approfondir.
L'Hôtellerie : Quelles
sont vos relations avec la sommellerie dans la région ? Organisez-vous d'autres
opérations destinées à la profession ?
Emmanuel Drion : Nous avons plusieurs chefs de file
dans la région, dont Christophe Tassan et Paul Léaunard. C'est avec eux que l'opération
a été montée. Nous travaillons également en étroite collaboration avec la profession
pour le concours du Meilleur élève sommelier France et étranger. Les sommeliers nous
aident aussi beaucoup dans le cadre des formations que nous organisons dans les écoles
hôtelières, section sommelier, un peu partout en France. Des liens très forts se sont
créés avec eux. Nous avons aussi mis en place avec succès un concours auprès de 500
brasseries parisiennes pour la promotion des côtes du rhône et le gagnant est Eric Rossi
de la Maison de l'Aubrac. Nous essayons d'être très proches des attentes et des
préoccupations des CHR.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2857 Hebdo 29 Janvier 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE