du 5 février 2004 |
CONJONCTURE |
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Hervé Le Boursicot n'est plus seul aux commandes d'Arcantis. Guy Boulo l'a rejoint en tant qu'associé. Après avoir modifié le système de fonctionnement du réseau, les deux hommes affichent des ambitions européennes, tablant sur 300 hôtels d'ici 5 ans.
Guy Boulo, nouvel associé d'Arcantis, et Hervé
Le Boursicot : "Pour ne pas imposer une structure lourde et coûteuse à nos
adhérents, nous faisons appel à des entreprises extérieures qui proposeront des
services adaptés à leurs véritables besoins."
En 2004, ça va décoiffer chez Arcantis ! Créateur de l'enseigne 2 et 3 étoiles voilà bientôt 16 ans, Hervé Le Boursicot vient de prendre plusieurs décisions stratégiques pour l'avenir de son réseau. A commencer par l'ouverture du capital de sa société à Guy Boulo, 36 ans, ancien directeur du développement international d'Envergure. "Je ne peux plus aujourd'hui diriger seul. Avec son expérience en hôtellerie-restauration, sa connaissance de l'immobilier et de la gestion des réseaux, Guy Boulo va permettre à la chaîne de prendre un nouvel essor", explique en toute franchise Hervé Le Boursicot. Et d'ajouter : "L'entreprise a de toute façon besoin de sang neuf pour évoluer convenablement et affronter la concurrence."
Service à la carte
Une concurrence qui va précisément devoir serrer les rangs pour faire face à une
chaîne dotée d'un nouveau mode de fonctionnement. Après mûres réflexions, les deux
patrons d'Arcantis ont de fait choisi de simplifier leur structure. Cherchant à limiter
au maximum les frais de siège, ils proposent désormais un service de base, dit
'premier', à l'ensemble de leurs adhérents. Ce dernier comprend une parution dans le
guide (relookage total en 2004), un accès au site Internet avec réservations en ligne,
un service de réservations central en France, une carte de fidélité à puce et un
référencement fournisseurs.
A cela s'ajoute un certain nombre d'autres services à la carte tels que la
commercialisation locale ou bien encore le démarchage de la clientèle groupes et
séminaires, les conseils techniques, les relations presse... Le tout réalisé par des
entreprises extérieures, préalablement sélectionnées par chaîne. "De cette
manière, Arcantis répond aux attentes spécifiques de chaque hôtelier. Ce dernier ne
payant finalement que ce dont il a véritablement besoin", souligne Guy Boulo.
Pas d'exclusivité de la marque
Une formule qui devrait séduire de nombreux professionnels en ces temps de vaches
maigres. D'autant plus que la chaîne joue à fond la concertation avec ses affiliés. Un
comité d'hôteliers a d'ailleurs vu le jour récemment, accompagné de plusieurs
commissions (marketing et nouvelles technologies, commercial, adhésion, budget...). Sans
oublier également des impératifs d'adhésion qui demeurent relativement simples :
produits d'accueil aux couleurs de la marque dans la salle de bains, guide à la
réception et dans les chambres, logo extérieur de la marque, acceptation de la carte à
puce pour le système de fidélisation et mention 'membre du réseau Arcantis' sur la
papeterie. Pas de quoi contrarier l'esprit d'indépendance qui sommeille en chaque
hôtelier. Sachant, de surcroît, qu'Arcantis n'exige pas d'exclusivité de la marque.
Forte de ces éléments, la chaîne nourrit évidemment de grandes ambitions de
développement. A la tête aujourd'hui de 84 unités, elle souhaite bien sûr conforter
son maillage hexagonal. Il n'en demeure pas moins vrai qu'à court terme, elle affiche
également des ambitions européennes, tablant sur 300 hôtels à travers le Vieux
Continent dans les 5 ans. "C'est un projet ambitieux, mais réalisable !",
confie Guy Boulo, qui souligne qu'après l'Autriche et l'Espagne, des partenariats se
profilent déjà en Grande-Bretagne, Belgique et Allemagne.
C. Cosson zzz36t
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L'Hôtellerie Restauration n° 2858 Hebdo 5 Février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE