du 26 février 2004 |
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Baisse des charges n'a rien à voir avec baisse de la TVA
La baisse des charges n'a rien à voir avec la baisse de la TVA, quand un
restaurateur a déjà tout entrepris pour baisser ses charges, je ne vois pas le
bénéfice qu'il va tirer d'une telle mesure. Ne rêvez surtout pas les petites PME ne
seront pas en mesure de créer des emplois, tout juste à maintenir la tête hors de
l'eau. La vraie et unique revendication est la baisse de la TVA, elle seule peut garantir
des hausses de salaires, baisse des prix, création d'emplois, et surtout investissements
qui bien entendu sont aussi source d'emplois.
Nous passons des temps très difficiles ; les entreprises délocalisent, les
embauches sont gelées, l'absentéisme dans les entreprises frise parfois les 20 %. Que
font les syndicats pour empêcher cet état de fait, et remettre certains salariés sur le
droit chemin, à l'avantage des gens qui travaillent dur, sérieusement et avec l'amour du
métier. Je suis heureux de voir que le gouvernement se soit décidé à baisser les
charges patronales, enfin heureux pour les structures fortes en personnel. Moi pour ma
part, cela fait belle lurette que les charges ne me permettent pas d'avoir recours à un
personnel qualifié et mon restaurant est adapté à donner du travail à mon épouse et
à moi-même. La survie de mon entreprise n'est due qu'à la restriction que nous avons
imposée à l'entreprise, le bout du tunnel est encore très loin pour les PME, et je dois
avouer que je suis très déçu de cette alternative qui est offerte, mais qui à mes yeux
ne remplace en rien une baisse de la TVA. Malgré tout, félicitations aux grands groupes
qui tirent bien leur épingle du jeu, et qui profitent des revendications des PME qui ont
battu le pavé lors des manifestations et qui se retrouvent à présent le bec dans l'eau.
De Baluchon sur le Forum de L'Hôtellerie zzz60t
A qui va profiter la baisse des charges ?
La CFDT a toujours défendu une baisse de la TVA à 5,5 %, mais en échange nous demandons des garanties sur : - l'augmentation des salaires en passant par la convention collective en actualisation la grille des salaires et en la rendant obligatoire à tous les employeurs, - la reconnaissance des heures travaillées ou l'abandon "d'heure de présence ou d'équivalence". C'est-à-dire 1 heure travaillée au dessus de 35 heures (qui est la durée légale en France) est égale à 1 heure d'heure supplémentaire majorée. Sur ce sujet, la France est le seul pays à avoir ce système. La CFDT compte d'ailleurs saisir la Cour européenne de justice, - la création de commission paritaire locale ou régionale sur la formation professionnelle et l'étude du marché "offre et demande" afin d'adapter la formation aux métiers, - une vraie reconnaissance des qualifications dans la convention collective pour être transférable d'un employeur à un autre, et avoir la possibilité d'avoir une réelle évolution de carrière, - enfin, sur la création d'emplois durables...zzz60t Fédération des Services CFDT |
< De la poudre aux yeux
Ce matin, dans le journal, j'apprends que le chancelier allemand a dit oui à Jacques
Chrirac pour un taux de TVA réduit à la restauration française.
Franchement, pour qui nous prend-on ? Les politiques français, allemands... sont les
rois du yoyo, de la pirouette et du volte-face. Leur attitude est déplorable. Comment
peut-on encore croire dans ces nouvelles informations ?
Cette baisse nous a été annoncée à maintes reprises. On nous l'a promis pour
2003, 2004 et maintenant pour 2006...
Les professionnels de la France d'en bas n'y croient plus. Tout ça est foutaise...
Une telle annonce, quelle aubaine pour les politiques à la veille d'une période
électorale ! De plus, je m'interroge sur "à qui profitera ces annonces fortement
médiatisées ?"
Enfin, l'annonce d'allègement des charges est là aussi de la poudre aux yeux. A qui
cela va-t-il réellement profiter ? Aux groupes ou grosses structures, mais certainement
pas aux petits indépendants que nous sommes. Quelles réponses peut-on donner à nos
collègues ?
Quant aux parlementaires, ils sont plutôt discrets et peu loquaces. Pour preuve,
nous n'avions reçu à ce jour aucune réponse à notre courrier. Alors faites connaître
aux politiques et aux médias la colère qui monte. Nous en avons plus qu'assez des
promesses et annonces chocs. Nous voulons rapidement du concret.
Robert Trouchet - CPIH 49 zzz66f
Pour être honnête
Dois je rire ou pleurer ? En lisant l'article sur l'enveloppe de 1,5 milliard d'euros, dans le numéro du 12 février, je vois que l'Unihr se félicite de cette baisse de charges, qui va "permettre de soulager la trésorerie de nos entreprises (...) tout en relançant l'embauche !" Quelle hypocrisie ! Pour relancer l'embauche, encore faudrait-il qu'il y ait pénurie de postes ! Sauf erreur de ma part, ou situation très exceptionnelle dans ma région (la Loire-Atlantique), il y a plutôt pénurie de personnel compétent et motivé (et non pas qualifié), et en aucun cas de propositions d'emploi ! Alors soit, créons davantage d'offres d'emploi, mais qui va les occuper ? Si cette baisse de charges doit avoir pour conséquence de proposer en permanence 20 postes au lieu de 15 à l'ANPE, je n'en vois pas l'intérêt. Avant d'envisager de créer des emplois, il serait peut-être judicieux de revaloriser les différents postes de travail au sein de notre profession. Et puis soit, admettons qu'on crée des emplois grâce à cette baisse de charges, que se passera-t-il dans 18 mois ? Une fois les postes créés (ou revalorisés), si les charges reviennent à la situation actuelle, que fera-t-on de ces emplois (ou augmentations de salaires) ? Assez de comédie et de fausse complaisance de la part des politiques, faut-il que les organismes professionnels en rajoutent ? Ne nous voilons pas la face, l'intérêt des jeunes pour les métiers de notre corporation (et pour le bâtiment) est aussi élevé que le QI de l'escargot de Bourgogne, et ce n'est pas une baisse des charges qui va résoudre le problème ! Avant de penser à la façon de dépenser cette 'enveloppe', il serait peut-être judicieux de réfléchir aux vraies barrières qui empêchent l'évolution de notre profession. Pas de poudre aux yeux, disons clairement que cette baisse de charges va soulager la trésorerie de nos entreprises, point final. C'est peut-être mauvais pour l'image de la profession auprès du public, c'est assurément antisocial, mais au moins, ça aura le mérite d'être honnête ! P. F. de Nantes zzz66f |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2861 Hebdo 26 février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE