du 26 février 2004 |
ÉDITO |
Il serait peut être temps de parler d'autre chose, mais une
fois encore, c'est le sempiternel dossier de la baisse de la TVA qui tient en haleine les
responsables professionnels. Il faut dire que l'affaire ne manque pas de ces
rebondissements qui font généralement la joie des chroniqueurs. Celui qui écrira un
jour une histoire sur le sujet ne manquera pas de sources d'inspiration.
En attendant, il s'agit pour les professionnels de 'faire tourner la boutique' en
essayant de suivre une actualité pour le moins fluctuante.
Aux dernières nouvelles, donc, notre ami allemand, le chancelier Schröder, a donné
son accord pour ne pas s'opposer à l'inscription de la restauration sur la liste des
activités susceptibles de bénéficier d'un taux réduit de TVA. Ouf ! On espère que les
sommets européens sont aussi consacrés à des considérations moins épicières (il n'y
a pas que la restauration au menu...) afin d'engager l'avenir qui bientôt va s'écrire à
25.
Ainsi tout va bien, et il suffit d'attendre pour enfin voir aboutir une mesure que la
profession attend depuis tant d'années après de multiples promesses, volte-face et
désillusions parfois éprouvantes. Rendons justice à ceux qui ont uvré non sans
peine, mais sans jamais désespérer pour obtenir gain de cause, et en premier lieu à
André Daguin qui a bien mérité la faveur des médias et la reconnaissance de ses
mandants.
Toutefois, il faudra sans doute attendre encore quelque temps pour une solution
définitive. Pour reprendre une comparaison imagée, la baisse des charges, c'est le
fromage avant le dessert qui viendra plus tard. Espérons qu'il n'en sera que meilleur,
c'est ce que nous annonce pour 2006 Noëlle Lenoir, ministre déléguée aux Affaires
européennes dont vous lirez une interview exclusive dans ce numéro.
Certes, il est permis de s'impatienter et de réclamer une solution la plus rapide
possible. Mais, il serait dommage de subir encore une désillusion.
Nous savons tous que l'Etat se trouve dans une situation financière difficile, et
qu'il est évident qu'une décision dans 18 mois ne fait pas de peine au ministre de
l'Economie.
Il est plus sage de rester patient en sachant que le dossier est en bonne voie, même
si le réalisme commande de rester vigilant. Si rien n'est adopté lors des deux prochains
conseils européens dits "Ecofin" à 15 membres, il faudra réunir
l'unanimité de 25 pays à partir du mois de mai. Et là, il faudra compter sur la
fermeté et la force de conviction de nos politiques pour défendre au mieux nos
intérêts : après tout, ils sont élus pour ça. Il ne serait pas tolérable qu'un
secrétaire d'Etat letton ou un vice-ministre slovène décide de faire de
l'obstruction...
L.H. zzz80
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L'Hôtellerie Restauration n° 2861 Hebdo 26 février 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE