du 4 mars 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
Journée de réflexion au ministère des Transports
Des professionnels de la nuit, de la restauration, des responsables d'associations de prévention, des membres de l'administration et des pouvoirs publics ont planché, ensemble, la semaine dernière, sur les moyens de réduire les risques d'alcoolémie au volant et plus particulièrement chez les jeunes.
Combattre
la violence routière passe aussi par le dialogue et la concertation générale. C'est en
tout cas ce qui ressort de la table ronde organisée la semaine dernière, à La Défense,
dans les locaux du ministère des Transports, sur le thème 'Alcool, lieux festifs et
sécurité routière'. Décidée mi-janvier par le Comité interministériel à la
sécurité routière, celle-ci s'est déroulée sous forme d'ateliers auxquels a
participé une centaine de personnes. Une "réflexion commune" voulue
entre des professionnels de la nuit, de la restauration, les pouvoirs publics, les
associations de prévention ou encore les industriels concernés. "Cela fait
plusieurs années que nous réclamons ce type de concertation, commente Jean-François
Chassagne, président du Sneg (Syndicat national des entreprises gay), qui assistait
aux débats sur les actions possibles en restauration. Un premier pas est franchi.
Maintenant, nous devons continuer et avancer dans la discussion." Cinq sujets ont
été abordés : l'encadrement nécessaire pour éviter la mise en danger des clients en
état d'alcoolisation, les moyens de transport susceptibles de remplacer voiture ou moto,
les actions de prévention et de sensibilisation mises à disposition des patrons
de discothèque et les actions plus spécifiques à la restauration et le mode de
communication.
"4 mots", selon Rémy Heitz, délégué interministériel à la
sécurité routière, sont souvent revenus.
"La responsabilité" des professionnels et des individus, "l'organisation",
en amont comme en aval, des moments critiques, "l'harmonisation" des
dispositifs et des horaires et la "pérennité" d'une politique
adéquate.
Pour Bernard Quartier, président de la Fédération des cafés et discothèques au sein
de l'Umih : "Il s'agit non seulement de la mise à plat d'un dossier complexe,
dans un esprit de dialogue", mais aussi de "la prise en compte de nos
métiers et de leurs difficultés. Nous avons pu parler des problèmes de formation,
d'horaires. Chacun a pu s'exprimer et chacun était prêt à écouter l'autre. Nombre de
réunions n'aboutissent pas parce que les gens restent campés sur leurs idées. Ça n'a
pas été le cas. Tout le monde avait à cur d'avancer". D'autres membres
de l'Umih étaient présents, comme Hervé Taron et Aimé Teyssier (responsables branche
discothèque). La Confédération professionnelle
des indépendants de l'hôtellerie (CPIH), la Chambre syndicale des cabarets ou encore des
sociétés adhérentes à Entreprise et Prévention (Corinne Le Goff pour Brasseries
Heineken, Franck Monvoisin pour Ricard) ont apporté leur contribution. Une séance de
travail clôturée par Gilles de Robien, ministre des Transports, qui s'est lui aussi
félicité de "l'esprit de dialogue" qui a régné durant la journée. "On
a fait une toute petite partie du chemin, ce n'est qu'une lueur. Il faut toucher partout
et tout le monde sur les risques de cumul alcool et conduite", a-t-il déclaré.
"Maintenant, nous devons formaliser les pistes, arrêter un plan d'actions, et
j'émets les vux qu'il puisse être en place avant l'été." Vaste
programme.
S. Soubes zzz66b zzz74v
Principales pistes soulevées
- Réfléchir aux horaires d'ouverture et de fermeture des
établissements appliqués différemment d'une région à l'autre, engager une réflexion
au niveau des préfectures.
- Former le personnel aux difficultés de la nuit avant embauche.
- Etablir un label de qualité pour les établissements dont le personnel a reçu
une formation adaptée.
- Apprendre à gérer les fins de soirées.
- Mieux informer les consommateurs, les sensibiliser à la responsabilité
individuelle.
- Mise en place d'éthylotests systématiques.
- Conserver et accentuer la politique de contrôle à la sortie des
établissements.
- Promouvoir une consommation responsable.
- Favoriser les nouveaux concepts, comme le vin au verre.
- Rallier toutes les opérations de prévention sous une bannière fédératrice.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2862 Hebdo 4 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE