du 11 mars 2004 |
CAMPUS |
Formation dans le Puy-de-Dôme (63)
Des licenciements d'un côté, un manque de personnel de l'autre. L'équation ne demande qu'à être résolue. C'est la tâche que se sont assignée, en partenariat, la CCI de Thiers, un organisme de formation et l'Umih du Puy-de-Dôme.
Jésus
Moreno, secrétaire général de l'Umih 63, Martine Ducher, directrice de l'Aformac
Clermont-Ferrand, et Pascal Challet, animateur hôtellerie-tourisme à la CCI de Thiers :
un partenariat pour être le plus efficace possible.
Un
double constat vient de déboucher sur une action concrète. D'un côté, les emplois
industriels du bassin de la région thiernoise (Puy-de-Dôme) sont en chute. Cela touche
les entreprises et leurs sous-traitants, nombreux dans cette zone spécialisée dans la
coutellerie et les arts de la table. En face, l'hôtellerie-restauration manque
cruellement de main-d'uvre. Entre les deux, la chambre de commerce et d'industrie de
Thiers, un organisme de formation et le syndicat des professionnels.
Pascal Challet, animateur hôtellerie et tourisme à la CCI, lance alors l'idée
d'une formation pour proposer une reconversion aux nouveaux chômeurs. L'Aformac
(Association pour la formation dans le Massif central) prend en charge le stage. Jésus
Moreno, restaurant Le Coutelier à Thiers, secrétaire général de l'Umih 63, motive ses
adhérents pour qu'ils proposent des débouchés. Le financement revient au conseil
régional Auvergne et au Fonds social européen.
L'ANPE (Agence nationale pour l'emploi) et les cellules de reclassements se sont
mobilisées pour envoyer 80 personnes à une réunion d'information fin janvier. Après la
présentation des métiers de l'hôtellerie-restauration et de leurs contraintes, 12
personnes sont sélectionnées le jour même, 4 hommes et 8 femmes, conjointement par la
CCI et l'ANPE. C'est surtout le potentiel des candidats qui est pris en compte. Le stage
de 4 mois, avec 6 semaines en entreprise, débute quelques jours après. "La
formation se termine début juin, juste avant la saison touristique", précise
Pascale Challet. Elle est polyvalente : cuisine, salle et hébergement. "Nous nous
trouvons face à un public habitué au travail à la chaîne ; nous devons donc les amener
vers des métiers de contact où la présentation, la communication, l'environnement
jouent un rôle majeur", explique Martine Ducher, directrice de l'Aformac
Clermont-Ferrand. "Nous cherchons surtout à leur apporter une nouvelle passion,
à les rendre curieux."
Visites et objectifs précis
Le cursus laisse donc une place de choix à l'ouverture et à la découverte, avec
beaucoup de visites d'hôtels, de restaurants, d'offices de tourisme, du comité
départemental du tourisme, de Vulcania, etc. Pour la partie technique proprement dite, la
formation est axée sur des objectifs précis et concrets. Il s'agit d'être opérationnel
et efficace en fin de stage.
"Nous devons nous donner les moyens de former des gens dans nos métiers,
souligne Jésus Moreno, des jeunes et des moins jeunes, surtout s'ils sont motivés."
Parmi les stagiaires, il y a des femmes d'une quarantaine d'années, un boulanger de 50
ans, en reconversion pour cause d'allergie à la farine, et des jeunes, comme ce titulaire
d'un bac pro en agriculture qui rêve de partir faire les saisons. Plusieurs
professionnels ont déjà répondu présents pour accueillir les stagiaires, voire les
embaucher.
Cette première expérience, simple et concrète, pourrait se renouveler et...
inspirer d'autres régions.
P. Boyer zzz68s
Pour tous renseignements :
Umih 63
Tél. : 04 73 91 52 62 - Fax : 04 73 90 20 57
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L'Hôtellerie Restauration n° 2863 Hebdo 11 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE