du 18 mars 2004 |
HÉBERGEMENT |
Développement
Le groupe britannique s'ouvre à un nouveau métier, celui de franchiseur. Fort de sa longue expérience, l'opérateur bénéficie de nombreux atouts pour séduire de futurs partenaires.
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D'ordinaire,
cet homme-là a toujours la pêche. A 50 ans, Jürgen Fischer, président à la fois de
Hilton International Europe Continentale & Afrique ainsi que de la chaîne Scandic
Hotels AB, affiche en effet depuis des années une forme olympique et un moral d'acier.
Bien sûr, la 'petite reine' y est pour beaucoup tant il s'entraîne... L'ouverture du 8e
Hilton en France, le Hilton Arc de Triomphe Paris, le 29 mars prochain, contribue
également sans aucun doute à la satisfaction de ce père de 3 enfants. "C'est un
magnifique produit, très complémentaire de nos autres établissements, qui va rapidement
trouver sa place sur le marché de l'hôtellerie 4 étoiles luxe à Paris",
commente-t-il volontiers.
Reste qu'il se cache autre chose derrière cette bonne humeur ostensible. Le fait
qu'Hilton International et Scandic aient enfin décidé de se lancer dans la franchise.
"C'est un métier différent de celui que nous pratiquions jusqu'à présent. Mais
c'est un beau challenge dans lequel nous nous lançons aujourd'hui", confie
Jürgen Fischer. Jusqu'à présent, le groupe britannique se développait effectivement
suivant différents modes opératoires tels les mandats de gestion, la pleine propriété
ou bien encore la location. Avec succès d'ailleurs, puisqu'il affiche à son tableau de
chasse plus de 400 établissements à travers le monde dont 269 Hilton et quelque 142
Scandic, 18 Conrad et 4 Coral by Hilton*. Jamais il n'avait cependant osé goûter aux
joies de la franchise.
Reste que le rachat de la chaîne nordique Scandic, en 2001, a conduit finalement
l'opérateur à s'intéresser de plus près à la franchise. Le tout aidé par son
partenaire américain, Hilton Hotels Corporation (HHC), qui compte à ce jour près de 2
000 hôtels franchisés dans ses rangs.
"On a beaucoup appris avec nos collègues américains. En outre, nous savons
que nous ne pouvons pas exploiter nous-mêmes tous les Hilton et les Scandic de la terre.
Ajoutons à cela qu'il reste encore beaucoup d'hôtels sans aucune marque",
souligne le président de Scandic. En clair, Jürgen Fischer estime qu'il y a de quoi
faire en matière de franchise. Doté d'une structure dédiée, le groupe britannique ne
va cependant pas agir tous azimuts. S'agissant de Hilton, les contrats de franchise seront
conclus si des opportunités précises se présentent.
Concernant Scandic (produit 3 étoiles proche d'un Novotel) en revanche, des axes
prioritaires ont été clairement identifiés : la Norvège, l'Allemagne, l'Europe
centrale et de l'Est, l'Italie et enfin l'Espagne. "Nous sommes également ouverts
à toute opportunité en France, où le marché est toutefois plus difficile de par le
poids de certains acteurs comme Accor et Envergure", précise Jürgen Fischer.
Une présence massive qui peut constituer un atout supplémentaire pour Hilton. Bon
nombre d'investisseurs déclarent effectivement chercher une alternative à ces
opérateurs. Compte tenu de l'expérience, des services (marketing, formation, programme
de fidélisation, réservations...) et de la renommée du groupe britannique (selon une
étude indépendante, l'enseigne Hilton est la marque la plus connue au monde), il y a des
chances que plusieurs professionnels mordent à ce nouvel 'hameçon'. D'autant que la
franchise Scandic se développe sous la marque Scandic by Hilton. zzz36t
C. C.
*Chiffres à fin décembre 2003.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2864 Hebdo 18 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE