du 18 mars 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
Polémique au Touquet (62)
L'office de tourisme du Touquet demande aux commerçants de la ville une participation aux actions de promotion de la 'station des quatre saisons'. L'Union commerciale proteste.
Par lettre du 8 janvier dernier, le député-maire du Touquet, Léonce Deprez, et le vice-président délégué de l'office de tourisme des sports et de la culture (OTSC), Michel Stolz, demandaient une participation aux commerçants de la ville, en moyenne de 100 à 150 e par enseigne, "afin de faire progresser notre économie locale dans le cadre d'une activité 4 saisons durable". Ce "forfait participatif" (donc non obligatoire) a été à l'origine suggéré par les hôteliers des 3 et 4 étoiles. Denis Demangel, directeur du Mercure Grand Hôtel, président du Club des hôteliers et partenaire du Touquet, le confirme : "Une minorité d'hôteliers payait pour une majorité de commerçants les actions de mailing, de préparation d'événements, de promotion. Le forfait participatif versé à l'OTSC, depuis peu un établissement public à caractère industriel et commercial (Epic), prend toutes ces actions en charge et remplace les commissions versées au coup par coup pour les affaires apportées." Un hôtel important paye quelque 2 500 e, soit moins cher que la somme annuelle des commissions. "Le courrier a été mal perçu par la majorité des commerçants" (N.D.L.R. : 200 commerçants dont un tiers de bars et restaurants), répond Jacques Coyot, le président d'Eclat, l'union commerciale, lui-même hôtelier-restaurateur. "Vous devez devenir un partenaire de la station (...)", lit-on dans cette lettre. "On paye déjà de la taxe professionnelle" ;"Je fais déjà l'effort de rester ouvert toute l'année alors que deux mois sont calmes" ; "Nous participons à divers efforts publicitaires, nous payons déjà", protestent les membres d'Eclat. En outre, note le président : "Demander un chèque en fin de saison d'hiver quand les fonds et le moral sont un peu bas est maladroit". Les commerçants veulent bien payer, mais pour "une prestation supplémentaire, par exemple une campagne TV", conclut-il.
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Un effort indispensable
"Cette participation est symbolique", rétorque le député-maire. La
recette attendue des commerçants et hôteliers est de moins de 30 000 e, celle des
hôteliers de 38 000 e. Le budget de l'OTSC frôle les 450 000 e, porté pour moitié par
le budget municipal (sans compter le personnel à disposition), et pour moitié par ses
recettes propres. "Notre effort est indispensable pour maintenir la fréquentation
de la station 4 saisons. Nous avons reçu 7 millions de visiteurs en 2003. Le taux
d'occupation moyen de nos hôtels a atteint 67 % en 2003, contre 61,8 % pour la région
Nord-Pas-de-Calais. Cela se mérite", s'emporte Léonce Deprez. La ville compte 5
500 habitants, 20 000 en saison, 300 000 pendant le week-end de l'Enduro, et se bat pour
être une ville de congrès. Après une réunion d'information des commerçants à la
mairie, une minorité a déjà payé. Pour une majorité qui en profite ? zzz70
A. Simoneau
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L'Hôtellerie Restauration n° 2864 Hebdo 18 mars 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE