du 1er avril 2004 |
HÉBERGEMENT |
< DÉVELOPPEMENT DE CHAMBRES D'HOTE À PARIS
La mairie de Paris envisage le développement de chambres d'hôte dans la capitale. L'Umih rétorque que ces projets ne sont acceptables qu'avec des garanties juridiques qui protègent l'hôtellerie de la concurrence déloyale.
L'Union
des métiers et des industries de l'hôtellerie (Umih) n'est pas en soi hostile à la
formule des chambres d'hôte chez l'habitant. "Elles peuvent constituer une forme
d'accueil originale pour les touristes visitant Paris", souligne l'organisation
syndicale. Il n'en demeure pas moins vrai que ce type d'hébergement pose de nombreux
problèmes au regard du statut et des règles juridiques qui lui sont applicables. Sans
oublier qu'il s'affiche comme une véritable concurrence déloyale à l'hôtellerie.
Dans ce contexte, l'Umih est bien sûr intervenue auprès du secrétaire d'Etat au
tourisme, Léon Bertrand, pour tenter de clarifier et d'encadrer cette offre. Après une
réunion début janvier de l'ensemble des acteurs du tourisme concernés par ce
phénomène, tous ont réclamé un statut juridique qui permette d'appréhender les
chambres dites clandestines (ne déclarant pas leur activité, ni leurs revenus) et de les
contrôler.
Une position claire et déterminée qui conduit logiquement l'Umih à considérer
"comme prématuré que la Ville de Paris encourage le développement de ce type
d'hébergement touristique tant que les règles ne sont pas définies." D'autant
plus "qu'il semble qu'aucune garantie ne soit prise pour veiller au respect des
règles minimales qui s'appliquent aujourd'hui à ce type de structures, notamment
s'agissant de la taxe de séjour ou des déclarations sociales nécessaires pour éviter
le travail dissimulé." Des propos dont Bertrand Delanöe, maire de Paris, et
Jean-Bernard Bros, adjoint au maire en charge du tourisme, ont pris connaissance et
devront tenir compte dans l'avenir. zzz36
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L'Hôtellerie Restauration n° 2866 Hebdo 1er avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE