du 1er avril 2004 |
L'ÉVÉNEMENT |
La CPIH en congrès à Saint-Nazaire
Les 5 et 6 avril , les membres de la Confédération des professionnels indépendants de l'hôtellerie se réunissent en congrès. Seul candidat à sa propre succession, le président sortant, Jean-François Girault, fait le point sur la profession et ses ambitions.
Propos recueillis par S. Soubes
Jean-François Girault : "Je ne vous cache pas ma satisfaction et mon plaisir à vous dire que la CPIH vit, et vit très bien, dans une bonne collaboration avec les autres syndicats patronaux." |
L'Hôtellerie : Vous
avez intitulé ce congrès 'Evolution et révolution'. Pourquoi ?
Jean-François Girault : Parce que le secteur a
besoin d'un nouveau souffle, d'un nouveau langage, d'une nouvelle dynamique et surtout
d'une parfaite adhésion et synergie entre nos branches : cafés, hôtels, restaurants,
saisonniers et discothèques. Je ne crois pas qu'on manque de clients. Ce qui nous fait
défaut, c'est la volonté de faire évoluer nos métiers, de manière à la fois
individuelle et collective. Nous devons faire notre propre révolution. Le politiquement
correct a fini par dévaloriser des notions comme le travail, l'évolution par
l'engagement, la reconnaissance par les résultats. Nous devons nous investir dans le
court, le moyen et le long terme. Et nous engager sur des actes concrets. Le secteur doit
dire qu'il est un projet de vie et pas seulement un travail. La profession doit devenir un
label de sérieux, d'écoute, de compréhension et d'action. Bien sûr, tous les jeunes ne
sont pas faits pour nos métiers. J'irai même plus loin : notre secteur est fait pour les
ambitieux et les courageux. C'est un ascenseur social, synonyme d'antichômage.
L'Hôtellerie : Où en
sont les branches ? Quelles sont les avancées les plus significatives ?
Jean-François Girault : La faiblesse de
l'hôtellerie traditionnelle vient de son manque de reconnaissance. Il est temps pour tous
de prendre conscience que les indépendants ont la peau dure et de vrais atouts en main.
Il y a 3 ans, le souhait était la réduction des charges sur les avantages en nature
nourriture, nous l'avons obtenue. Le miracle désiré était de ne pas descendre à 35
heures, principe général du droit commun. Aujourd'hui nous sommes à 39 heures et en
passe d'y rester du fait de nos spécificités en matière de travail. Quant à la baisse
de la TVA, elle est indispensable et doit rester le combat d'aujourd'hui et peut-être de
demain. Je peux dire que le plan d'allégement des charges pour la restauration sur 18
mois a été obtenu grâce à notre force de proposition et notre persévérance. Je ne
vous cache pas ma satisfaction et mon plaisir à vous dire que la CPIH vit, et vit très
bien, dans une bonne collaboration avec les autres syndicats patronaux. A certains qui ont
tout fait pour que nous n'existions plus, je n'ai pas envie de taire ma joie.
L'Hôtellerie : Quels
sont les chantiers qui vous paraissent les plus urgents, en dehors de l'image de la
profession ?
Jean-François Girault : Comme je viens de le
dire, nous allons continuer à nous battre contre les distorsions de TVA. Mais aussi
contre les fermetures administratives sans dialogue ni concertation. Le paracommercialisme
est un vrai fléau en zone rurale, nous devons parvenir à l'instauration de contrôles
des salles polyvalentes. Il n'est pas normal que les associations qui pratiquent des
activités commerciales identiques aux nôtres n'aient pas les mêmes charges et les
mêmes contraintes que nous. Nous voulons également obtenir que les chambres d'hôte ou
fermes-auberges aient l'obligation de s'inscrire auprès des chambres de commerce. La
réforme du Code des débits de boissons est en route, et c'est un chantier qu'il faut
mener à bien. Nous discutons actuellement avec les partenaires sociaux des conventions
collectives. Je souhaite qu'une solution soit trouvée très rapidement et qu'elle soit
équitable pour tous.
L'Hôtellerie : Vous
êtes candidat à votre propre succession et vous êtes seul en lice. En ce qui concerne
les élections de branche, Jean-Marc Edet, qui vous accueille en Loire-Atlantique, devrait
prendre la branche café. Que voudriez-vous ajouter concernant ce congrès ?
Jean-François Girault : Les tables rondes vont
nous permettre de dégager la politique de demain de notre organisation. Le bureau et
moi-même nous efforcerons d'être le meilleur relais possible des idées qui se
dégageront. Convivialité, amitié et travail : tel est l'état d'esprit dans lequel
notre ami Jean-Marc Edet envisage notre rencontre à Saint-Nazaire. Notre salut est dans
l'action collective et dans nos agissements, pas dans l'attente illusoire de jours
meilleurs. zzz74v
PROGRAMME Lundi 5 avril : ¢ 8 h 30 : accueil des congressistes ¢ 10 heures : élection à la présidence confédérale ¢ 11 h 30 : élections des présidents de branche ¢ 14 h 30 : réunion des conseils de branche. Mardi 6 avril : Congrès de la Confédération des professionnels
indépendants de l'hôtellerie : |
Bureau entièrement féminin en
Martinique
Affilié à la CPIH, le nouveau syndicat des restaurateurs et traiteurs de la
Martinique vient d'élire son bureau.
Présidente : Mady Merine-Ericher (Ti Larose au Robert),
Vice-présidente : Marie-Anne Prian-Rosalie (La Riviera, au François),
Secrétaire : Karine Charpentier (Chez Tante Arlette à Grand-Rivière),
Secrétaire adjointe : Line Louis-Thérèse (Le Bambou au Morne Rouge),
Trésorière : Françoise Narbonnais (Le Coin des Braves au Marigot),
Trésorière adjointe : Lucette Théliam (Hostellerie Alamanda à Rivière Salée).
Coordonnées :
Espace Caraïbe Larose
Boulevard Henri Auzé
97231 Le Robert
Tél. : 05 96 65 14 61
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L'Hôtellerie Restauration n° 2866 Hebdo 1er avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE