du 8 avril 2004 |
COURRIER DES LECTEURS |
Lundi de PâquesAu regard du Code du travail, le lundi de Pâques est un jour
férié ordinaire. Ce qui veut dire que le Code du travail ne prévoit rien pour ces
jours, qui non seulement peuvent être travaillés mais ce, sans aucune majoration de
salaire. |
J'exploite un petit établissement hôtelier de 5e catégorie, et les services de la préfecture ont imposé une mise aux normes de sécurité incendie (portes coupe-feu, alarme incendie, mise aux normes de toute l'installation électrique, de la chaudière, etc.). Pourriez-vous m'indiquer qui doit supporter les frais de tous ces travaux : le locataire ou le propriétaire ? (M.M. d'Ajaccio)
Les travaux de sécurité qui vous sont demandés par les
services de sécurité de la préfecture sont des travaux imposés par l'autorité
administrative et qui doivent être à la charge du propriétaire, sauf en cas de clause
expresse contraire.
La jurisprudence qui a été appelée plusieurs fois à se prononcer sur le sujet est
très claire : elle considère que ces travaux sont à la charge du propriétaire. A titre
d'exemple, nous vous proposons quelques arrêts rendus en la matière. Les travaux
prescrits par l'autorité administrative (dans cette affaire, il s'agissait d'un
ravalement) sont à la charge du propriétaire, sauf stipulation expresse contraire, alors
même que le bail met toutes les réparations, y compris le gros uvre, à la charge
du preneur. (Cass. civ. 3 du 10 mai 2001, n° 768). La clause stipulant que le locataire
accepte les lieux en l'état ne dispense pas le bailleur de prendre à sa charge les
travaux prescrits par l'administration. Dans cette affaire, la commission administrative
de sécurité avait exigé, pour ces locaux destinés à recevoir du public, divers
travaux dont l'édification d'un mur coupe-feu.
(Cass. civ. 3 du 27 mars 2002, n° 602).
Seule une clause expresse contraire dans votre bail peut mettre à la charge du
locataire ces travaux imposés par l'autorité administrative. Mais, dans ce cas, la
jurisprudence exige alors que la clause soit rédigée de façon très claire et très
précise, celle-ci ne devant pas donner lieu à interprétation. Par exemple, une clause
qui permettrait de mettre à la charge du locataire les travaux imposés par l'autorité
administrative : "Le preneur s'oblige à se conformer à toutes prescriptions de
l'autorité administrative pour cause d'hygiène, de salubrité, et autres causes, et à
exécuter à ses frais tous travaux qui seraient prescrits." (Cass. civ. 3 du 23
juin 1993). Comme vous pouvez le constater, cette clause ne donne pas lieu à
interprétation. Elle est très claire et très précise, puisqu'elle prévoit que le
preneur (c'est-à-dire le locataire) doit non seulement faire ces travaux, mais qu'en
outre, il doit les payer. zzz62
Où se documenter sur les vins étrangers ?Près de la moitié du raisin blanc de Bairrada au Portugal est issue d'un cépage similaire au Fernão Pires du Sud du Portugal. Quel est le nom de ce cépage ? (Profresto sur le Forum de L'Hôtellerie) Il s'agit du cépage Maria Gomez ou Maria Gomes, qui est un synonyme du Fernão Pires. Ce cépage donne des vins légèrement épicés. Il est également présent dans la région de Ribatejo au Nord-Est de Lisbonne. Pour tout savoir sur les vins étrangers, vous pouvez vous procurer l'ouvrage de Paul Brunet intitulé Le Vin et les Vins étrangers, disponible aux Editions BPI. Grâce à cet ouvrage, vous pouvez tout apprendre sur les vins du monde entier, notamment les caractéristiques de chacun d'entre eux et leur alliance gastronomique. Editions BPI Sachez que vous pouvez dialoguer avec Paul Brunet, également auteur de l'ouvrage Le Vin et les Vins au restaurant, en vous abonnant à son sujet interactif disponible sur notre site Internet : www.lhotellerie-restauration.fr rubrique 'Sujets interactifs'. zzz82 |
Nous allons licencier une salariée qui a 56 ans, mais nous employons moins de 20 salariés. Devons-nous payer la contribution Delalande ? (J-P.M. de Neuilly-sur-Marne)
Il est vrai qu'en cas de licenciement d'un salarié âgé de
plus de 50 ans, vous devez payer à l'Unedic la contribution dite Delalande, dont le
montant varie en fonction de l'âge du salarié et de l'effectif de l'entreprise,
conformément à l'article L. 321-13 du Code du travail.
Mais vous pouvez être exonéré de cette contribution dans un certain nombre de cas
limitativement énumérés par ce même texte.
Celui-ci prévoit notamment que la contribution Delalande n'est pas due en cas de
première rupture d'un contrat de travail d'un salarié âgé de 50 ans ou plus
intervenant au cours d'une même période de 12 mois dans une entreprise employant
habituellement moins de 20 salariés. La période de 12 mois s'apprécie à partir de
l'envoi de la lettre de licenciement.
Exemple :
Vous licenciez un salarié de 56 ans. Vous envoyez la lettre de licenciement le 2
avril 2004. Normalement, vous devriez payer la contribution Delalande car vous licenciez
un salarié de plus de 50 ans. Mais si c'est la première fois depuis 12 mois que le
contrat d'un salarié de plus de 50 ans est rompu, vous êtes exonéré de la contribution
Delalande car vous êtes une entreprise de moins de 20 salariés. zzz60u
Je suis actuellement en CDD et je souhaiterais savoir si je peux démissionner de mon poste, car j'ai trouvé une autre offre en CDI. (LN sur le Forum de L'Hôtellerie)
Vous pouvez démissionner pour un emploi en CDI. Il s'agit
d'ailleurs du seul cas de démission en cours de CDD autorisé prévu par l'article L.
122-3-8 du Code du travail (sauf faute grave de l'employeur ou cas de force majeure). Dans
ce cas, vous devez respecter un préavis de démission dont la durée va dépendre de la
forme de votre CDD.
En cas de CDD conclu de date à date, la durée du préavis de démission va
dépendre de la durée totale de votre CDD.
En effet, dans ce cas, vous devez respecter un préavis égal à 1 jour par semaine
compte tenu de la durée totale du CDD, sachant toutefois que le préavis maximum est de 2
semaines.
Exemple :
Votre CDD est conclu du 19 janvier au 10 avril 2004, soit une durée totale de 12
semaines. Vous devez donc respecter un préavis de 12 jours (1 jour x 12 semaines).
Pour un CDD conclu sans terme précis avec une période minimale, le préavis est
égal à 1 jour par semaine compte tenu de la partie de CDD déjà effectuée. Exemple :
Cela fait 4 semaines que votre CDD a commencé. Dans ce cas, vous devez respecter un
préavis de 4 jours (1 jour x 4 semaines). zzz60r
Rubrique animée par Pascale Carbillet et Tiphaine Beausseron.
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L'Hôtellerie n° 2867 Hebdo 08 Avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE