du 8 avril 2004 |
ÉQUIPEMENTS & SERVICES |
L'EFCEM REMPORTE UNE 1re VICTOIRE À BRUXELLES
Pour défendre les intérêts de la cuisine professionnelle à Bruxelles, Thierry Brener quitte sa casquette de président de Bonnet Grandes Cuisines pour endosser celle de président de l'EFCEM. |
On ne le sait pas assez, mais l'EFCEM (Fédération européenne des constructeurs d'équipement de grandes cuisines) joue un rôle primordial à Bruxelles. Elle se bat pour préserver l'identité de la cuisine professionnelle. "L'EFCEM a un rôle obscur, mais capital pour l'exercice de nos métiers, insiste Thierry Brener, président de cette institution européenne. Notamment, elle défend les particularités des équipements de grandes cuisines, lesquels représentent moins de 1 % dans le monde de la cuisine en général (ménagère + professionnelle). Autant dire que nous ne pesons pas lourd dans la balance, et que nous devons nous organiser pour faire entendre nos voix à Bruxelles. Le législateur, lui, n'a qu'un objectif : harmoniser les diverses législations nationales, sans trop se préoccuper des spécificités des uns et des autres. Son souhait est donc d'englober la cuisine professionnelle dans le ménager. Ce qui, bien sûr, est une aberration. Les équipements familiaux n'ont rien à voir avec des équipements pour le collectif."
Budgéter la destruction des
équipements en fin de vie
Selon la directive environnementale européenne WEEE, les fabricants de matériels,
ainsi que les importateurs, auront l'obligation de budgéter la destruction du matériel
dans son cycle final. "Or, reprend Thierry Brener, détruire des toasters
ou des fours micro-ondes arrivés en fin de vie n'a rien de comparable avec la destruction
d'un piano de 3 tonnes. D'autre part, il n'y a pas de système de traçabilité du
matériel. Nous ne connaissons pas forcément le cycle de fin de vie de nos équipements."
Pour un fourneau qui possède une durée de vie de 20 ans, voire plus, ce n'est pas
facile de savoir exactement ce qu'il est devenu. Sans compter qu'en plus, la valeur
vénale du matériel professionnel est souvent supérieure au montant de sa destruction.
Ce qui n'est pas le cas d'un toaster qui ne vaut plus rien en fin de vie.
Forte de ses revendications soulignant les spécificités du monde de la cuisine
professionnelle, l'EFCEM vient de remporter une première victoire. Elle a d'ores et
déjà réussi à faire modifier l'article 9 de la directive. L'obligation de destruction
des équipements en fin de vie ne concerne plus le matériel déjà en service. Cependant,
elle reste valable pour les matériels qui seront mis en service à la date d'application
de la directive, soit en août 2005. A partir de cette date, il faudra provisionner le
coût de destruction des équipements mis en service. L'action de l'EFCEM n'est donc pas
terminée.
Mener des actions de lobbying
"Mais quand on ne représente que 1 % du monde européen de la cuisine, il
faut s'organiser et faire appel à un organisme de lobbying international. Seuls, nous ne
pourrions rien faire. Nous avons donc contracté un partenariat avec Orgalime (Organisme
de liaison des industries mécaniques européennes), un organisme de lobbying qui formate
les dossiers pour les deux parties. Il travaille dans les commissions paritaires
européennes, en défendant d'une part les intérêts de son client, d'autre part, les
intérêts de l'Europe. En tous les cas, c'est le seul moyen pour nous d'être entendus."
Par ailleurs, l'EFCEM travaille beaucoup sur les économies d'énergie, et notamment
sur le rendement électrique. "La rationalisation de l'emploi de l'énergie est
désormais à l'ordre du jour à Bruxelles, poursuit Thierry Brener. La forte
puissance des équipements n'est pas forcément ce qu'il y a de mieux. Il va falloir
apprendre à parler en termes de rendement et non plus uniquement de puissance. Il en est
de même pour les consommations d'eau. Dans le nouveau Code des marchés publics, le
décisionnaire a désormais l'obligation d'analyser le cycle de vie des produits qu'il
achète. Il ne peut plus prendre seulement en compte le critère du moins disant. Il va
devoir aussi analyser le coût de fonctionnement du matériel : énergie, eau, produits
lessiviels ou consommables divers. Cette nouvelle mesure est très intéressante et va
dans le sens de la protection de l'environnement. Un réel sujet de préoccupation pour
l'EFCEM."
EFCEM
Tél. : 01 47 17 63 62
www.efcem.com zzz48
Informatique
Optims annonce une amélioration de son résultat net en
2003
Le chiffre d'affaires 2003 s'élève à 27,95 Me. En progression de 23,5 % par
rapport au chiffre d'affaires 2002, mais stable à données comparables.
La société a poursuivi sa stratégie, aussi bien en termes de développement
international avec l'acquisition d'une société en Espagne et la signature d'importants
contrats commerciaux, qu'en termes de profitabilité avec le retour aux bénéfices
d'exploitation. La société Optims enregistre un résultat d'exploitation de 0,52 Me.
Cette profitabilité opérationnelle est le résultat des efforts de restructuration
entamés en France depuis 2002 et poursuivis en 2003 avec la renégociation de plusieurs
contrats de sous-traitance, également entrepris en Allemagne.
La filiale allemande a, par ailleurs, fait l'objet d'une réorganisation dans un
environnement difficile. Cette sensible amélioration s'est réalisée alors que les
investissements en Asie pèsent sur les résultats. Le résultat net du groupe atteint
presque l'équilibre à - 11 ke contre une perte en 2002 de- 1 436 ke et - 2 160 ke à
données comparables.
Malgré un environnement économique toujours tendu, le groupe Optims constate une
réelle reprise de la demande sur ses marchés et va poursuivre son développement
international afin de répondre aux attentes de ses clients. Le récent partenariat avec
la société Expedia qui assure une connexion directe entre la solution de centrale de
réservations de la filiale e-business d'Optims et le réseau de distribution d'Expedia,
ainsi que l'acquisition en mars 2004 de la société américaine HDS (spécialisée dans
les solutions CRS et services de distribution), sont des exemples d'actions que le groupe
Optims réalise afin d'étendre son emprise internationale.
La mise en place de synergies technologiques et commerciales entre le groupe Optims
et la société Amadeus, entrée au capital d'Optims en septembre 2003, devrait
s'accélérer en 2004. Ce, plus particulièrement dans les activités liées à la
réservation et la e-distribution via la filiale Otedis, comme en témoigne l'annonce de
la connexion directe de leur système de réservations et distribution électroniques afin
d'offrir à l'hôtellerie de chaîne, mais également aux hôteliers indépendants,
l'accès au réseau de distribution de près de 60 000 agences de voyages et 10 000
bureaux de ventes de compagnies aériennes à travers le monde.
Le groupe Optims entend poursuivre l'amélioration de sa rentabilité en 2004 et
bénéficiera en année pleine des efforts de rationalisation entrepris en 2002 et 2003.
Wi-Fi
All Telecom lève des fonds pour poursuivre le déploiement
de hotspots
Pour poursuivre son développement, All Telecom fait appel à Intel Capital et Asset
Management, filiale de gestion d'actifs du groupe Société Générale. "Cette
levée de fonds va nous permettre de financer le déploiement de 2 500 sites hotspots
(points d'accès Internet sans fil en lieux publics) en Belgique, en France et dans
différents pays d'Europe de l'Ouest ; notre objectif étant de devenir un acteur majeur
sur le marché européen des hotspots, déclare Laurent Silvestri, directeur financier
de All Telecom. Nous nous adressons principalement aux hôpitaux et aux cliniques, aux
hôtels à capacité séminaires ainsi qu'aux salles de conférences et centres de
congrès. Nous travaillons également sur des projets d'applications Wi-Fi pour les
centres commerciaux et les collectivités locales. Ce nouveau financement va nous
permettre d'être encore plus à l'écoute d'opportunités de croissance externe."
All Telecom, WISP (Wireless Internet Service Provider) spécialisé dans le
déploiement d'infrastructure haut débit et de hotspots, compte aujourd'hui 1 400 clients
en Europe pour ses deux principales solutions : 'Net Hospitality', qui permet aux
hôpitaux comme aux hôtels d'équiper leurs chambres en haut débit grâce à une
technologie DSLAM (pas de recâblage), et 'All Spot', un réseau hotspot à valeur
ajoutée, lancé en août 2003, qui permet aux hôtels, centres de congrès, lieux de
séminaires, hôpitaux et autres sites de proposer la connexion à Internet sans fil, sans
investissement et avec un accès à des applications sans fil innovantes.
Une étude* révèle que les voyageurs d'affaires désignent les aéroports (à 77
%), les hôtels (à 76 %) et les avions (à 60 %) comme les endroits où ils ont le plus
besoin de hotspots. Ils souhaitent également pouvoir disposer d'un accès Internet sans
fil dans les automobiles, les trains et les hôpitaux. "Il est très important
pour le secteur de l'hospitality d'offrir ces solutions Internet filaires et sans fil aux
voyageurs qui considèrent, aujourd'hui, ce service comme indispensable, commente
Ségolène Chambrier, fondatrice et p.-d.g. de All Telecom. Avec la progression rapide
de l'utilisation des téléphones mobiles, la plupart des hôtels ont enregistré une
baisse considérable de leur revenu sur la facturation des télécoms.
La recherche de nouveaux profits est devenue pour eux une priorité. L'une des solutions
est d'accroître la fidélité des voyageurs d'affaires en leur proposant des services
adaptés."
All Telecom
Tél. : 01 40 55 50 50
* Source : Cabinet d'études international The Brain Group (septembre 2003).
Rubrique animée par C. Junod
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L'Hôtellerie Restauration n° 2867 Hebdo 8 avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE