du 29 avril 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
Assemblée générale du Synhorcat
Mercredi 21 avril, le Syndicat national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs tenait son assemblée générale annuelle. La dernière pour Jacques Mathivat, qui avait annoncé son retrait de la présidence du syndicat. Les débats ont porté principalement sur le plan d'allégements de charge et sur la TVA.
Ils étaient présents à l'AG du Synhorcat, de gauche à droite : MM. Gauthier, Muscatel, Binet, Mathivat, Mme Petrucci, MM. Roubaud (président de la CGPME), Chenet, Bellot (président de la CGAD) et Dijols. |
Mercredi
21 avril, Jacques Mathivat présidait sa dernière assemblée à la tête du Syndicat
national des hôteliers, restaurateurs, cafetiers et traiteurs (Synhorcat). Moment
d'émotion dans la salle, qui reconnaît à l'homme la capacité d'avoir donné au
syndicat l'impulsion nationale qui lui manquait et l'instauration d'un dialogue différent
avec le collège salarial. C'est en grande partie grâce à lui que la convention du 30
avril 1997 avait pu être signée. Comme l'a souligné Didier Chenet, qui allait le
lendemain être élu à la tête du syndicat, Jacques Mathivat a "été l'un des
rares, sinon le seul, négociateur à parler vrai".
Bien vu par les syndicats de salariés, Jacques Mathivat a à son actif la fusion
réussie avec le Syndicat français de l'hôtellerie (SFH) et l'Union professionnelle et
artisanale de la cuisine française. Il laisse une centrale solide et aux ambitions
certaines sur le plan national et européen. Le thème de l'assemblée générale portait
sur les deux dossiers phares du moment : le plan d'allégements des charges et la baisse
de la TVA et leur répercussion potentielle sur l'embauche. Débat difficile quand on sait
que le décret d'application de la baisse des charges n'est toujours pas sorti, que les
professionnels sont dans l'attente d'être reçus par l'équipe Raffarin III et que la TVA
a peu de chances d'aboutir avec le passage de l'Europe à 25. Plaidant une nouvelle fois
la cause de la profession, Jacques Mathivat a rappelé que la revendication en matière de
TVA n'était "que la réparation d'une injustice fiscale due à la distorsion de
concurrence que subit la restauration traditionnelle, non seulement sur le marché
intérieur avec d'autres types de restauration, mais également sur le plan international
avec les pays voisins", également touristiques.
Sur l'obtention de la baisse, Didier Chenet, de son côté, a réclamé de la
prudence et de la réflexion. La clause de subsidiarité évoquée aujourd'hui dans ce
dossier l'inquiète tout autant que les discours enjôleurs. "Cela voudrait dire
que la commission européenne revient à 180 ° sur sa position. Elle reconnaîtrait alors
que chaque Etat membre aurait la liberté d'appliquer le taux de TVA qu'il voudrait aux
services qui ne sont pas par nature transportables, comme la restauration. (...) Nous
reviendrions alors à un débat purement franco-français", qui ne pourrait
intervenir, compte tenu des délais de ratification des traités, qu'en 2006 au mieux.
Soit un an avant les élections présidentielles. Si tel était le cas "rien
n'interdit à d'autres secteurs" de s'engouffrer dans la brèche et de réclamer
à leur tour une baisse de leur taux de TVA.
Sur le plan d'allégements de charges, Jacques Mathivat s'est élevé aussi contre
les effets d'annonce. "En contrepartie de ces allégements de charges, le
gouvernement a demandé à la profession de prendre des engagements sur l'utilisation qui
en serait faite. Comme nous l'avons toujours dit, un syndicat professionnel responsable ne
peut pas s'engager au nom de ses adhérents. Encore moins au nom de l'ensemble des
professionnels. (...) Il peut simplement faire des recommandations. C'est aux chefs
d'entreprise et à eux seuls de décider ce qu'ils peuvent faire en fonction de leur
situation financière." Dont acte.
Excel Place
Deux autres actualités ont marqué le calendrier du Synhorcat, la semaine
dernière. Son engagement, d'abord, dans le dossier des hôtels 4 étoiles et 4 étoiles
Luxe. Le Comité de validation de la certification de services Excel Place, dont fait
partie le syndicat, vient d'entériner le principe. Cette certification "sanctionne
la qualité des prestations et des services des établissements qui en font la demande.
C'est un acte volontaire et privé. Cette certification a pour vocation de venir
compléter le classement administratif, défini par l'Etat, qui valide la forme de
l'établissement (taille des chambres, équipements...), par un référentiel basé sur
"le fond et l'âme" de l'hôtellerie : la qualité de service". Le
référentiel est en consultation libre sur : www.excelcertification.com
Le Synhorcat estime que cette certification est "un plus" pour
l'hôtellerie haut de gamme et la "restauration associée". Elle "confortera
le client dans ses choix et procurera aux hôtels certifiés un outil de référence, de motivation, et de remise en cause permanente".
Et l'accession, vendredi, de Dominique Tesseidre (Hôtel Pas-de-Calais à Paris) à
l'Hotrec. Celle-ci a en effet été élue membre du Comité de pilotage du dialogue social
sectoriel. "Je désire travailler en bonne intelligence et de façon constructive
avec tous les partenaires sociaux. Car pour moi, il est primordial de mener une action
concertée pour la défense des professionnels de l'hôtellerie et de la restauration,
avec un désir qui m'est tout particulier de défendre les indépendants, les 'vraies'
PME, les structures à échelle humaine qui sont à
l'origine de ma vocation", a-t-elle déclaré peu après.
S. Soubes zzz74v
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2870 Hebdo 29 avril 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE