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	du 6 mai 2004	VIE PROFESSIONNELLE

INDRE-ET-LOIRE
La passion n'est pas retombée

Nous sommes déçus, mécontents mais pas désespérés" : cette sentence de René Pommier, président départemental des restaurateurs, pourrait résumer l'assemblée générale de l'Umih d'Indre-et-Loire qui vient de se tenir à Tours. En effet, les professionnels de Touraine ne sont pas satisfaits des dernières propositions gouvernementales. "Nous assistons à une politique de yo-yo pour la TVA, poursuit René Pommier. Et
l'allégement des charges ne profitera qu'aux gros établissements qui emploient du personnel." "De plus, insiste Alain Lévesque, président de l'Umih 37, une aide similaire sur les charges avait déjà été accordée au secteur textile. Mais elle a été refusée par Bruxelles, et certains industriels ont dû rembourser les allégements accordés." "Nous ne lâcherons pas, renchérit Christian Roche, président de la fédération nationale de l'hôtellerie familiale nationale. On obtiendra cette baisse de la TVA." Une baisse d'autant plus revendiquée en Touraine que de nombreux établissements sont dans le rouge : la saison a été particulièrement mauvaise, avec un recul de nombreuses clientèles étrangères : Britanniques, Néerlandais, Allemands... Le T0 affiche lui aussi un recul qui touche notamment les 2 et 4 étoiles.
Face à cette situation, les établissements hôteliers pourraient considérer Hotelcert comme un atout, mais seuls 2 établissements du département ont obtenu cette certification. "Il n'est pas encore trop tard, a prévenu Christian Roche, mais il faut s'y mettre." Autre faiblesse, le non-respect par certains exploitants de la loi.

Respecter la loi
C'est vrai notamment de l'exploitation illégale de machines à sous : 5 établissements viennent ainsi de subir une fermeture administrative de 2 mois pour ce motif. "Respectez la loi, prévient Alain Lévesque, sinon on ne pourra pas vous défendre." Ce respect concerne également les nouvelles normes, toujours plus contraignantes, applicables en matière de piscines, d'ascenseurs, de légionnellose, de permis d'exploitation, tandis que se profilent de nouvelles menaces, comme la réforme éventuelle des baux commerciaux.
Dans ce panorama "peu motivant", les professionnels veulent agir. Avec une pyramide des âges peu favorable, le problème de transmission des affaires va vite devenir préoccupant. D'où l'intérêt de renforcer et de rénover la formation des jeunes. Christine Lecoq et Thierry Tilly, du CFA de la ville de Tours, sont ainsi venus présenter leur centre de formation, doté de nouveaux locaux, qui va lancer de nouvelles formations, y compris hors apprentissage, en lien très étroit avec les professionnels. Une lueur d'espoir pour ce secteur. zzz36v
J.-J. Talpin

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