du 6 mai 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
PAYS BASQUE
Une politique touristique ambitieuse
C'est à Aïnhoa que s'est tenue fin mars l'assemblée générale
de l'Umih Pays basque présidée par Roland Héguy. Cette année, l'accent a été mis sur
la qualité. Le choix de ce village bastide était lourd de signification : situé à la
frontière espagnole, il symbolise toute la difficulté qui résulte de la proximité avec
un pays exerçant une concurrence redoutable sur la destination France (et où est en
outre appliquée une TVA sur la restauration plus favorable...). C'est aussi le village du
restaurateur Maurice Isabal, dont l'établissement Ithurria vient de perdre, après 35
ans, son étoile au Michelin. La présence, juste de l'autre côté, de deux
restaurants 3 étoiles au guide espagnol fait ressentir avec plus d'acuité encore le
décalage entre les deux pays.
"Nous perdons du terrain par rapport au Pays basque sud, souligne Roland
Héguy. C'est pourquoi la destination France mérite une politique ambitieuse en
matière de développement touristique. Le renforcement des moyens de promotion de Maison
de la France, la création d'une marque France, le lancement d'un plan qualité France
devraient engager l'industrie hôtelière dans une politique de développement à long
terme qui permettra aux entreprises de créer de nouveaux emplois et de participer à la
revalorisation et à la dynamisation des territoires."
Labels qualité
Pour sensibiliser l'assistance à ces démarches de qualité, Christian Roche, président
de l'hôtellerie familiale au sein de l'Umih, et Charly Belisson, président de
Restaurateurs de France, ont respectivement présenté les labels Hotelcert et
Restaurateurs de France. Plus d'une centaine d'hôteliers sont impliqués en Pays basque,
mais un seul établissement de restauration affiche le logo... Côté formation, Mme
Duval, de l'hôtel-restaurant Bakea à Biriatou, a évoqué le Club des partenaires de
l'apprentissage qui regroupe autour d'une charte une quarantaine de professionnels et qui
a permis, en 2 ans, une baisse de moitié des ruptures de contrat. L'enjeu est d'autant
plus important qu'entre 2000 et 2003, l'Aquitaine a perdu 536 apprentis. Inévitablement,
le sujet de la TVA est apparu dans le débat. Roland Héguy pose la question : "Pourquoi
attendre 2006 pour appliquer la TVA à taux réduit ? Il serait largement préférable de
l'appliquer dès la fin 2004." Et de conclure : "Le rétablissement d'une
équité fiscale par l'application d'un taux réduit reste un combat prioritaire."
zzz36v
I. Ativissimo
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L'Hôtellerie Restauration n° 2871 Hebdo 6 mai 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE