du 6 mai 2004 |
HÉBERGEMENT |
ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU GROUPE ACCOR
Un premier trimestre 2004 encourageant pour le reste
de l'exercice en cours
Parfois, on s'amuse aux assemblées générales (AG) des entreprises cotées au CAC 40. Il y a du mouvement ou bien encore quelques questions croustillantes. S'agissant de la réunion annuelle du groupe Accor, qui se déroulait le mardi 4 mai dernier, ce fut loin d'être le cas. Rien n'est en effet venu perturber le bon déroulement de la 'grand-messe'. Même la petite dizaine de manifestants qui campait devant le Sofitel Forum Paris-Rive Gauche est restée sans voix, ni visage (des masques blancs habillant les protagonistes).
Il faut dire que les résultats 2003 du groupe d'hôtellerie et de services ne se prêtent guère aux commentaires. Et pour cause ! Accor a réalisé l'an passé une meilleure année que prévu. Certes, l'activité a globalement baissé avec un chiffre d'affaires en recul de 4,3 % à 6,82 milliards d'euros, dont 4,85 milliards pour l'hôtellerie et 471 millions pour les services. L'entreprise a en outre été très affectée par les effets de changes, en particulier par la hausse de l'euro par rapport au billet vert ainsi que par les dévaluations monétaires en Amérique du Sud.
Il n'en demeure pas moins vrai que la compagnie a réussi à afficher des bénéfices. Le résultat courant avant impôt s'est ainsi élevé à 523 Me par rapport à un objectif annoncé de 500 Me. Quant au résultat net part du groupe, il a au bout du compte atteint les 270 Me. La dette s'étant par ailleurs réduite de manière sensible (2,4 milliards d'euros contre 2,8 milliards un an auparavant), les participants à l'AG ne pouvaient donc qu'approuver les comptes.
Bonnes performances de Sofitel aux Etats-Unis
D'autant plus facilement que le président du directoire, Jean-Marc Espalioux, a une
nouvelle fois indiqué qu'il ne considérait pas "que 2003 ait été une mauvaise
année pour Accor. En fait, je pense que nous sortons renforcés des épreuves que
nous venons de traverser", a-t-il précisé. Portefeuille d'établissements
géographiquement équilibré (51 % du nombre de chambres en Europe, 30 % en Amérique du
Nord, 5 % en Amérique Latine, 5 % en Afrique/Moyen-Orient et 9 % en Asie/Pacifique),
modes d'exploitation variés (21 % du nombre de chambres en propriété, 42 % en location,
17 % en gestion et 20 % en franchise), complémentarité structurelle des activités entre
hôtellerie et services aux entreprises, ou bien encore sélectivité des investissements
(avec une priorité donnée aux activités à forte contribution comme l'hôtellerie
milieu de gamme et économique) et maîtrise des coûts, Accor s'estime de fait fin prêt
pour la reprise.
Reprise qui pointe d'ailleurs le bout de son nez au terme
du premier trimestre 2004. Le chiffre d'affaires consolidé du groupe a effectivement
bondi de 2,6 % à la fin du mois de mars à 1,59 milliard d'euros (à périmètre et
change constants, la hausse est de 4,3 %). Les recettes générées par l'hôtellerie haut
de gamme ont augmenté en données comparables de 4,9 % grâce notamment aux bonnes
performances enregistrées au Royaume-Uni (+ 10,5 %) et celles de Sofitel aux USA (+ 18,2
%). De son côté, l'hôtellerie économique (Ibis, Formule 1 et Etap Hotel) a amélioré
son chiffre d'affaires de 4 % à périmètre comparable en France ainsi que pour
l'ensemble de l'Europe, tandis que la progression s'est élevée à 2,3 % aux Etats-Unis
(Motel 6 et Red Roof).
Ajoutons à cela l'excellente tenue du pôle services dont les recettes ont progressé de
10,4 % au terme du premier trimestre 2004. Autant d'éléments qui permettent à Jean-Marc
Espalioux de conclure en déclarant : "Je suis vigilant, mais je vous dis ma
confiance. 2004 doit être un tremplin pour 2005 et au-delà."
C. Cosson zzz36i
Un nouveau venu dans
le conseil de surveillance d'Accor
Et un énarque de plus dans l'état-major du groupe français ! Ancien élève de
l'Ecole Nationale d'Administration et agrégé d'allemand, Francis Mayer entre au Conseil
de surveillance d'Accor. Agé de 53 ans, il est directeur général de la Caisse des
dépôts et consignations depuis le 18 décembre 2002. Une nomination qui coule de source
sachant que la Caisse des dépôts et consignations est l'un des tout premiers
actionnaires de la compagnie.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2871 Hebdo 6 mai 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE