du 3 juin 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
< VASTE PROGRAMME EN CORRÈZE
Prise de conscience et actions sur le terrain : à la tête de l'Umih de Brive, Nicole Chabassier veut aider ses collègues à intégrer la gestion de l'environnement dans leur exploitation. Mais le chemin à parcourir est long.
La
chambre de commerce de Brive s'intéresse depuis quelques mois à la gestion
environnementale de l'hébergement commercial. Au point de lancer un audit en direction
des hôtels du département avec pour objectif l'écriture d'un état des lieux, auquel
des solutions ultérieures pourraient être apportées.
"Il s'agit en fait de dresser un bilan de la situation existante, explique-t-on
à l'organisme consulaire, afin de relever les applications et les non-applications des
règlements en vigueur, d'identifier les besoins des professionnels et de les aider à
appréhender dans les meilleures conditions la gestion environnementale de leur
entreprise..." Un groupe de réflexion a d'abord été créé en 2003, avec
l'Umih et les principales administrations (DDASS, conseil général, Ademe, Agence de
l'eau), afin de dresser un questionnaire destiné à tous les dirigeants locaux du
secteur. 39 hôtels de Brive disposant en moyenne de 22 chambres, dans un panel
professionnel représentatif dont 20 classés 2 étoiles, ont été ensuite interrogés
sur leurs pratiques en matière de gestion des déchets, d'eau potable, de bruit, de
traitement de l'énergie et d'intégration paysagère.
De graves lacunes
"Nous nous sommes rendus compte que nos hôteliers manquaient totalement de
culture environnementale, analyse Nicole Chabassier, présidente de l'Umih du bassin
de Brive. Nous allons donc leur expliquer, à l'aide de réunions d'information ou en
nous rendant sur place, ce qu'il faut faire, ce qu'il faut changer, ce qu'il faut
améliorer." A partir du mois de septembre prochain, 200 hôteliers du Sud
Corrèze seront ainsi approchés afin d'examiner, surtout en milieu rural, les problèmes
et les solutions réalistes. Une grande réunion - à laquelle sera invité l'ensemble des
acteurs du département - est annoncée à cette période, qui aura pour objectif de
présenter une étude plus approfondie afin de réfléchir en collégialité aux possibles
mesures à prendre. "Il faudra néanmoins une dizaine d'années pour faire passer
tous les messages, estime Nicole Chabassier. Pour certains, dans les campagnes, le
retard accumulé est énorme. Mais nous sommes optimistes car les hôteliers, surpris dans
un premier temps, ont favorablement accueilli notre démarche. La volonté consulaire est
d'adapter la gestion environnementale pratiquée dans l'industrie aux spécificités des
entreprises du tourisme." Question de bon sens et de compétitivité, avec la
maîtrise des coûts, les charges induites, l'image de la profession et la conquête de
nouvelles clientèles. "Pour un hôtelier, tout est lié, résume Nicole
Chabassier. A nous et à nos partenaires de faire comprendre à chacun où sont ses
intérêts. C'est le sens de cette démarche, et ce sera l'objectif de la grande réunion
d'octobre." zzz22v zzz74v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2875 Hebdo 3 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE