du 3 juin 2004 |
REVUE DE PRESSE |
< Dans Le Monde
"Chaud devant !"
Jean-Claude Ribaut, la plume redoutée du Monde, s'attaque cette fois à
"une nouvelle catégorie de cuisson : le tiède".
"Gare, alors, au télescopage des saveurs, aux oppositions insolites entre le
salé et le sucré, le cru et le cuit, à l'emploi de nouvelles techniques de cuisson qui
installent une nouvelle catégorie : le tiède !
Ce sont parfois les hauts lieux du parisianisme dans le vent. Ils s'imposent par
leur ambiance et l'engouement
- incompréhensible pour beaucoup - d'une certaine clientèle. Un décor signé, une
cuisine multiplex parfois honorable, ils sont fréquentés par ceux pour qui le premier
des biens est le plaisir de société. Mais au lieu de la convivialité recherchée, ils
s'obstinent, sur le modèle nord-américain, à distiller des musiques, classiques ou
ethniques, à nos oreilles suppliciées.
Dans ces établissements, la cuisine, mélange artificiel d'ancien et de nouveau,
ne s'embarrasse ni des toquades ni des terrorismes. Elle est servie dans une vaisselle aux
formes insolites, biscornues, hors d'échelle, comme si changer le contenant valorisait le
contenu. "J'ai parfois l'impression de manger dans un cendrier", confie un
amateur qui n'aime guère les fumeurs.
Cette cuisine, qui privilégie de nouveaux modes de cuisson à basse température,
rend presque impossible de servir un plat chaud dans l'assiette. "Lorsqu'on a cuit
une volaille à 65 °C, colorée ensuite au four pendant dix minutes, on ne peut servir un
plat fumant", explique Jean-François Piège. Faut-il se résoudre alors, entre le
cuit et le cru, à entériner une nouvelle catégorie : le tiède, au risque de devoir
inscrire l'expression "chaud devant !" parmi les mots à sauver de la langue
française ?
Le nouveau et talentueux chef du Crillon saura, n'en doutons pas, résoudre cette
singulière équation. Mais combien de chefs, inspirés des cuisines asiatiques standard,
auront conscience que la cuisine est d'abord la maîtrise du feu ?" zzz44t
< Dans Horeca News
Un coach horeca
Depuis la fin des années 90, la ville de Gand, en Belgique, a innové en
créant un poste de coach horeca, véritable médiateur entre les professionnels des CHR,
les riverains et les clients en cas de problème. Maryse Millet joue ce rôle qu'elle a
enrichi depuis en devenant un conseiller que les professionnels n'hésitent pas à
consulter hors conflit.
"- Quels sont les principaux problèmes auxquels est confrontée Maryse Millet
?
"- Il ne faut pas s'en cacher, lorsqu'on nous contacte, c'est le plus souvent pour se
plaindre. Les sujets de mécontentement des riverains, ce sont essentiellement ce qu'on
pourrait appeler des nuisances dérivées : le parking sauvage, des clients qui viennent
faire pipi en rue, les dérangements provoqués par les installations d'extraction d'air,
le bruit de la musique, etc. Mais il arrive aussi que les patrons eux-mêmes se plaignent
au sujet de l'inaccessibilité de leur établissement ou de nuisances - réelles ou
feintes - générées par des collègues. [...]
Outre sa fonction de médiateur en cas de contestation, le rôle du coach est aussi
celui d'un conseiller auprès des exploitants. C'est ainsi que les
exploitants-propriétaires (et pas seulement ceux qui débutent une affaire) s'adressent
à Maryse Millet pour différents conseils. La question qui lui est le plus fréquemment
posée actuellement est celle relative au nouveau règlement en matière de protection
incendie. Notons encore une initiative de la ville de Gand prise en direction du secteur
Horeca : l'organisation d'une journée des exploitants, dont la deuxième édition a eu
lieu en février dernier et qui permet aux exploitants de rencontrer les responsables des
différents services communaux et de dialoguer avec eux." zzz22v
zzz36v
< Dans Le Parisien
Deux mois fermes pour 38 méfaits
Il y a des 'clients' qui ne manquent vraiment pas de souffle. Ce voleur-là, mis
en examen pour filouterie d'aliments au préjudice d'un restaurant de la capitale, est en
bonne position pour la palme du culot.
"Les juges se sont vite arrêtés sur le casier judiciaire du bonhomme :
copieux. A 54 ans, Jean-Pierre affiche 38 méfaits, largement consacrés à se faire
servir et consommer des repas qu'il ne paie pas. D'une voix douce où chante l'accent du
Sud, la présidente a égrené les dates, de 1987 à mars 2004, les lieux, de Paris à
Montpellier, les peines de prison, avec ou sans sursis... Pour en arriver à un total de
29 condamnations pour le même motif. [...]
"Alors comment se fait-il qu'une fois de plus vous ayez consommé des aliments
et de l'alcool que vous saviez ne pas pouvoir payer ?" "Et alors que j'ai 500 e
sur un livret !", renchérit, à la surprise du public, le prévenu, qui vit chez sa
mère dans le XIXe. Il dit qu'il était serveur jusqu'à l'accident de circulation qui a
blessé sa jambe, il y a 2 ans. Au procureur qui l'a vu juste avant de comparaître, il a
dit vivre du RMI. "En fait, dit-il maintenant à l'audience, on peut supposer que
quelque chose ne va pas quelque part chez moi. J'en suis conscient. Il faut que je
consulte." "On peut peut-être aller à la Caisse d'Epargne avant d'aller au
restaurant ?", suggère la juge.
La procureure, relevant que malgré sa situation précaire, Jean-Pierre a de quoi
payer, réclamait 6 mois de prison sans sursis. Le tribunal l'a condamné à 2 mois
fermes, avec arrestation à l'audience." zzz16
< Dans Le Nouvel
Observateur
"Vin au compte-gouttes"
"Débités au verre, les 75 centilitres d'une bouteille en donnaient jusqu'à
maintenant cinq, une bonne mesure. Les temps devenant durs pour les clients et les verres
n'étant plus depuis longtemps calibrés, trop souvent ils en fournissent six. Toujours au
même prix évidemment. Restent trois centilitres, jamais perdus : ils filent dans le
verre suivant. Pas de petits bénéfices, n'est-ce pas ? Côté champagne, certains
sommeliers de maison à la mode réussissent l'exploit d'en tirer sept. A quand le
compte-gouttes ?" zzz22v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2875 Hebdo 3 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE