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du 10 juin 2004
CONJONCTURE

Baromètre mensuel PKF Hotelexperts Avril 2004

L'HÔTELLERIE AZURÉENNE PEINE À RETROUVER LE CHEMIN DE LA CROISSANCE

Les établissements de la Côte d'Azur ne parviennent toujours pas à améliorer leur niveau d'activité. Seule l'hôtellerie marseillaise tire à peu près son épingle du jeu.

Sous le soleil, pas encore de reprise exactement ! C'est en ces termes que l'on peut qualifier les résultats du mois d'avril issus du baromètre de PKF Hotelexperts s'agissant de l'hôtellerie azuréenne. Malgré ses atouts naturels, l'industrie hôtelière de la Côte d'Azur semble en effet rencontrer d'importantes difficultés pour redresser la barre. Pire encore. Elle a véritablement réalisé de très mauvaises performances au cours du mois d'avril dernier. En dépit d'un taux d'occupation en progression de 1 % pour le haut de gamme à 55 %, la recette moyenne chambre (RMC) des établissements 4 étoiles a de fait chuté de 3,7 % atteignant 157 e contre 163 e à la même période l'année précédente. En conséquence de quoi, le revenu par chambre disponible (RevPar) a diminué de 2,8 %.
Un mouvement baissier auquel les unités moyenne gamme n'ont hélas pas échappé. D'ailleurs, le RevPar des
3 étoiles a fléchi de 6,6 % à 52 e tandis que celui des 2 étoiles perdait de son côté quelque 5 % à 42 e. Ce résultat médiocre provient pour l'essentiel d'une fréquentation en net recul par rapport au mois d'avril 2003, puisque les hôtels 2 et 3 étoiles ont vu leurs taux d'occupation respectifs dégringoler de 8,6 % et 6,6 %.

Bien entendu, les niveaux d'activité se sont révélés différents selon les zones géographiques étudiées par le cabinet spécialisé PKF Hotelexperts. L'hôtellerie cannoise a ainsi particulièrement souffert en avril 2004. Les hôtels haut de gamme ont du reste accusé une baisse de 4,5 % de leur revenu par chambre disponible à 79 e contre 83 e un an auparavant. La catégorie 3 étoiles n'a guère été mieux lotie, accueillant beaucoup moins de clients : taux d'occupation en chute libre de 13,5 %. Quant aux 2 étoiles, seul le bond en avant des recettes moyennes chambre (+ 11,8 %) a permis de limiter les dégâts côté RevPar (- 8 %).

L'hôtellerie marseillaise en bonne voie
A Nice, les professionnels de l'hôtellerie ont eux aussi de quoi s'inquiéter de la morosité ambiante. Et pour cause. Les établissements 4 étoiles ont observé une baisse de leur RevPar de l'ordre de 10 %, suscitée par la baisse conjuguée de la RMC (- 5 %) et du taux d'occupation (- 6 %). Une tendance qui s'avère quasi similaire pour les 3 et 2 étoiles, dont le RevPar s'est replié de 11,3 % et 7 %.
Par contre, sur le Rocher, on voit les choses avec un peu plus d'optimisme. D'autant qu'en avril dernier, le RevPar global de l'hôtellerie haut de gamme monégasque a grimpé de plus de 4 % à 127 e. Même sentiment pour ce qui concerne l'hôtellerie marseillaise qui, elle aussi, a plutôt bien tiré son épingle du jeu ces derniers mois. Avec un RevPar en amélioration de 7,1 % en avril 2004, les établissements 4 étoiles ont de fait toutes les raisons d'afficher de larges sourires. Pour leur part, les 3 étoiles ont suivi un même mouvement haussier : leur RevPar augmente de 2,5 %. Les 2 étoiles ont, eux, en revanche, constaté un léger fléchissement du revenu par chambre disponible. Fléchissement provenant d'une baisse conséquente de la fréquentation (- 9,5 %). 
C. Cosson
zzz20h

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L'Hôtellerie Restauration n° 2876 Hebdo 10 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE

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