du 10 juin 2004 |
HÉBERGEMENT |
< DANS LA VALLÉE DU CHER
En cinq ans, près de 650 000 euros ont été investis pour réhabiliter et mettre aux normes cet établissement de la vallée du Cher. Aujourd'hui, les résultats sont là !
Christine et Henri Brossamain. |
Après
avoir exercé quelques années à Lamotte-Beuvron (Loir-et-Cher), Henri et Christine
Brossamain décidaient de reprendre en juin 1999 le Relais Touraine Sologne,
hôtel-restaurant 2 étoiles à Noyers-sur-Cher. Mais cette reprise n'allait pas être un
long fleuve tranquille. Impossible en effet de rouvrir l'établissement dégradé et très
en deçà de toutes les normes sanitaires et de sécurité. Après un premier
investissement de 100 000 e, le Relais ouvrait finalement fin 1999. C'est alors qu'une
plainte visant l'ancien exploitant mais reprise par la DDCCRF (Direction départementale
de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) déclassait
l'établissement, victime peu après d'un redressement fiscal. Après ces aléas et un
plan de travaux programmé sur plusieurs années, l'établissement pouvait enfin
fonctionner normalement à partir de 2000. Un grand chantier de réhabilitation en
2002-2003 avec 7 mois de travaux mettra un terme à ce programme. L'établissement a donc
entièrement changé de visage en étant totalement remis à neuf. "En 5 ans, explique
Henri Brossamain, nous avons investi 650 000 e. C'est énorme, mais les banques
nous ont bien suivis, car l'affaire avait été jugée porteuse par la CCI et notamment
par le service piloté par Véronique Farineau."
Dans la vallée du Cher, Noyers est une escale entre Tours et Vierzon avec une
clientèle étrangère attirée par la proche vallée de la Loire et les châteaux. Mais
ce bourg de 2 700 habitants n'est pas à l'abri des difficultés liées notamment à la
disparition l'an passé de l'usine Matra automobiles.
Mais entièrement remis à neuf avec 35 couverts, 10 chambres et 2 étoiles, le
Relais est reparti sur une bonne base. Sans publicité, le TO atteint 50 % en 2003 tandis
que le chiffre d'affaires (150 000 e) progressait de 28 % par rapport à 2002. Et cela
alors que le restaurant, en travaux, n'a fonctionné que 10 mois et l'hôtel 7 mois. "2004
va être une bonne année, prédit Henri Brossamain, car nous pouvons faire
désormais la différence avec d'autres établissements et attirer une nouvelle clientèle
d'affaires." Ces investissements massifs permettront également d'anticiper et de
contrer une éventuelle concurrence liée à l'arrivée de l'autoroute A85 avec une zone
commerciale et hôtelière. Mais les Brossamain ont montré qu'ils n'avaient pas
l'intention de subir : ils se préparent donc avec sérénité.
J.-J. T. zzz22v zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2876 Hebdo 10 juin 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE