du 1er juillet 2004 |
HÉBERGEMENT |
< LA GRANDE-MOTTE (34)
L'homme a toujours l'inspiration juste pour transformer un lieu et y connaître la réussite. Mais c'est la première fois qu'il se lance dans l'hôtellerie.
Dominique Sciou à l'entrée du restaurant Le Prose. |
Le
Dit-Vin en 2000 à Aigues-Mortes, le Yacht-Club en 2002 à La Grande-Motte, l'Hôtel Le
Méditerranée et le restaurant Le Prose en 2004, toujours dans la station héraultaise. A
ce rythme-là, Dominique Sciou va tout bousculer sur le littoral languedocien... Inspiré,
cet architecte de formation fait des lieux qu'il transforme des endroits où l'on se sent
bien et des entreprises qui rapportent. C'est ce savoir-faire que Josette Vogel,
propriétaire depuis sa création dans les années 70 de l'hôtel Le Méditerranée, est
venue chercher.
"Elle m'a proposé, il y a un an, de prendre son établissement en
gérance. J'ai accepté en ayant conscience de l'importance des investissements à
réaliser pour le transformer." Dominique Sciou a donc fait profil bas pendant
les premiers mois d'exploitation. Le temps pour lui de préparer le grand chantier de
l'hiver, celui qui a notamment transformé 20 des 44 chambres classées en 3 étoiles de
cet hôtel. "Il n'y en a pas deux pareilles, explique-t-il en naviguant dans
le couloir du premier étage et en les faisant découvrir. Ce sont des artistes de la
région qui les ont décorées et même parfois meublées."
Autour du hammam, par exemple, il a imaginé une entité propre et donné un style
marocain aux chambres qui composent désormais le quartier du même nom. Ailleurs, c'est
la tauromachie qui est mise en avant par un artiste camarguais. Une formule qui rompt avec
la relative tristesse du second niveau de l'hôtel. "Mais réaliser ainsi 20
chambres, c'est au bas mot 200 000 e d'investissements. Je suis donc obligé de
procéder par étapes."
Une politique de séminaires
Car dans le même temps, Dominique Sciou s'est aussi attaqué au restaurant. Voilà
15 ans que l'hôtel n'en comptait plus.
Surfant sur le succès d'un Yacht-Club qui affiche plus de 1 Me de chiffre
d'affaires en 2003 et emploie une vingtaine de salariés à l'année, il joue à nouveau
dans le même registre. Un lieu branché qui a du charme et une cuisine de qualité. Le
chef, Nicolas Peis, arrive du Dit-Vin et propose une cuisine de brasserie d'un niveau
relevé. Le Prose affiche déjà un ticket moyen supérieur à 40 e et profite aussi de
l'attrait d'une vaste terrasse ouverte sur la piscine et de deux bars qui permettent à la
clientèle de prendre le temps de passer à table. Mais refaire la cuisine de A à Z,
aménager le restaurant et les bars ont eu aussi un coût élevé : 200 000 e de plus.
De quoi inciter Dominique Sciou à orienter l'hôtel vers une activité à
l'année. "Je veux en faire un lieu qui vive autour du tourisme d'affaires. On
s'oriente donc vers la mise en place de séminaires de 2 à 3 jours. La matinée est
consacrée au travail, l'après-midi nous prenons les participants en charge en leur
proposant de multiples activités touristiques ou sportives. En avril, mai et juin, nos
seules relations nous ont déjà assuré une vingtaine de périodes de séminaire. Pour
aller plus loin dans cette démarche, j'ai créé un poste de travail afin d'assurer un
démarchage régional et national des entreprises."
Une volonté de faire bouger les choses dans une station qui a toujours cherché à
s'affirmer dans un autre registre que celui de l'activité saisonnière.
J. Bernard zzz22v zzz36v zzz18p
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques sur le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 2879 Hebdo 1er juillet 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE