du 2 septembre 2004 |
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Le ministre au soutien des professionnels
Les professionnels du tourisme azuréen ont un allié de poids : le ministre délégué au Tourisme, Léon Bertrand, venu les rencontrer le 27 août dernier. Dans une conférence de presse à l'issue de cette réunion, le ministre a répondu aux inquiétudes de tous par un soutien sans faille.
Léon Bertrand. |
La saison pas encore tout à fait terminée, les uns font grise mine tandis que d'autres s'avouent rassurés après un mauvais départ. Pour le ministre délégué au Tourisme, Léon Bertrand, venu écouter l'ensemble des professionnels du tourisme des Alpes-Maritimes le 27 août, la situation est moins mauvaise qu'il n'y paraît. "Nous ne sommes pas au niveau que nous avons connu au début des années 2000, concède-t-il volontiers, mais par rapport à 2003, ça se passe très bien, malgré des petits soucis au début de l'été." Selon lui, l'année 2004 devrait se terminer avec des résultats "au moins égaux à ceux de 2003, voire supérieurs".
Pas plus
cher qu'ailleurs
Il est vrai que fin juillet, la sonnette d'alarme avait été tirée dans tout le
département, habitué à un afflux touristique bien supérieur. En réponse, hôteliers,
restaurateurs ou plagistes s'étaient vu reprocher des prix jugés prohibitifs. Le
ministre n'a pas hésité à jouer les avocats de la défense sur ce point. "Nous
ne savons pas si les prix correspondent ou pas aux prestations, mais ils ne sont pas plus
chers qu'ailleurs." Il n'en reste pas moins que le seul fait que la polémique
existe rend indispensable un débat sur le sujet. Ce point fera donc partie des sujets
abordés aux prochaines assises du tourisme en décembre prochain à Paris, a promis Léon
Bertrand, qui reste confiant sur la capacité de réaction de la profession. "J'ai
rencontré des professionnels responsables, capables d'agir sur les prix si besoin est",
a-t-il précisé. Il a aussi pris acte des changements de comportement de la clientèle,
moins fidèle et moins prévisible qui morcelle ses séjours et réserve au dernier moment
quand elle prend la peine de
réserver.
Nouvelles
concurrences
Mais selon lui le véritable problème vient plutôt de la concurrence de nouvelles
destinations touristiques, comme la République Dominicaine ou, plus récemment, la Croatie, très prisées
notamment par la clientèle italienne. Il se veut néanmoins rassurant sur ce point,
arguant que ces pays eux-mêmes commencent à modifier leur politique touristique, pour
"aller vers la qualité, plus que vers le tourisme de masse" privilégié
actuellement. Les écarts de prix entre la France, et en particulier la Côte d'Azur, et
de tels concurrents seraient alors automatiquement réduits.
Le ministre est également venu apporter des éléments de
réponses à des sujets de préoccupation spécifiques comme celui des saisonniers. La question du logement pourrait trouver
des solutions à travers la construction de nouveaux logements dont une partie serait
réservée à ces personnels. Le ministère se penche également sur un lissage de
l'activité des saisonniers tout au long de l'année. Mais s'il n'a pas su trouver la
solution miracle à toutes les interrogations, il a voulu terminer par un coup de chapeau
à ces professionnels : "Nous sommes dans une région qui a toujours été à
l'avant-garde du tourisme français et ce souci de l'innovation est encore
d'actualité."
E. Bousseau zzz70
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L'Hôtellerie Restauration n° 2888 Hebdo 2 septembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE