du 7 octobre 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
< ROUEN : VERS UN TERRAIN D'ENTENTE AVEC LA MAIRIE
Les bars de nuit vont se doter d'une charte de bonne conduiteDans l'oeil du cyclone administratif, les établissements de nuit rouennais vont, à la demande de la mairie, devoir plancher sur une charte de qualité. Le compromis devrait permettre de calmer les esprits.
Christophe Dauvergne, délégué des bars de nuit de l'Umih 76, a été reçu par les autorités municipales de Rouen. |
Christophe
Dauvergne, patron du Highlands Café et délégué des bars de nuit pour l'Umih 76, ainsi
que Fernand Neveu, président départemental du groupement, ont été reçus lundi 4
octobre à la mairie de Rouen par le responsable de la sécurité, M. Césari, et le
directeur de la police municipale. Un rendez-vous réclamé par la profession devant "l'acharnement"
dont elle se sent victime de la part des autorités locales. Descentes et fermetures
administratives se sont multipliées depuis plusieurs mois et ont créé un véritable malaise au sein des bars,
d'autant qu'elles sont jugées en bonne partie "abusives" (lire L'Hôtellerie
du 29 septembre 2004). "Nous avons noté une volonté de conciliation de la part
des responsables municipaux", commente Christophe Dauvergne au sortir de la
réunion. "La mairie souhaite mettre en place une charte de qualité qui sera
établie en commun avec la profession." Celle-ci, qui doit aujourd'hui concilier
en centre-ville populations bourgeoise et estudiantine (les facultés de droit, de
pharmacie et de médecine ont notamment été déplacées au cÏur de Rouen), "tient
à ce que les professionnels s'engagent sur le respect de la réglementation qui leur
incombe", notamment en matière de nuisances sonores. La mairie serait également
partisane d'une formation systématique du personnel à la sécurité. En échange,
toujours d'après Christophe Dauvergne, celle-ci se dit prête à réfléchir aux
doléances des établissements, qui souhaitent, entre autres, l'élargissement des
transports en commun nocturnes. Le non-respect de l'arrêté municipal qui interdit
normalement aux épiceries de vendre de l'alcool à partir de 22 heures a également été
évoqué durant l'entretien. Quant à l'éventuelle table ronde réclamée par les
responsables syndicaux et qui permettrait de mettre à plat les dossiers avec tous les
acteurs concernés, elle ne pourra être envisagée qu'après la mise en place du code de
bonne conduite. L'Umih 76 a annoncé qu'elle allait très rapidement prendre conseil
auprès de Toulouse, Nantes et Lille, qui ont, aux yeux du bureau, trouvé des compromis
valables dans un contexte social comparable. Christophe Dauvergne a indiqué qu'il allait
également frapper à la porte de l'autre syndicat rouennais, adhérent au Synhorcat. La
prochaine rencontre avec des représentants de la mairie est fixée au 14 octobre.
Sy. S.
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L'Hôtellerie Restauration n° 2893 Hebdo 7 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE