du 21 octobre 2004 |
L'ÉVÉNEMENT |
PARCE QUE LE TABAC CONCERNE TOUS LES CHR
COUP D'ENVOI D'UNE IMPORTANTE CAMPAGNE D'INFORMATION SUR LA LOI EVIN À ÉQUIP'HÔTEL
Paris (XVème) De retour porte de Versailles, le salon s'attaque également aux problèmes de société. Le dossier tabac va faire fumer les esprits à en croire la rue d'Anjou et la CPIH. Sondage à l'appui.
La nouvelle signalétique proposée aux adhérents de l'Umih et de la CPIH. |
Lundi 25 octobre, sur le salon Équip'Hôtel, l'Umih, le GNC et la CPIH vont donner le coup d'envoi d'une large campagne d'information sur l'application de la loi Evin . À cette occasion, le syndicat de la rue d'Anjou a souhaité en savoir davantage sur le comportement des Français et des professionnels à l'égard du tabac dans les CHR. À sa demande, l'Ifop a réalisé un état des lieux * qui tend à privilégier la modération aux situations de totale interdiction réclamées par certains. En effet, 72 % des Français se disent "satisfaits", et 22 % "très satisfaits" de la cohabitation entre fumeurs et non-fumeurs telle qu'elle est pratiquée actuellement dans les restaurants. Le niveau de satisfaction descend néanmoins lorsqu'il s'agit des bars (seulement 51 % de réponses positives et 46 % jugent la situation pas satisfaisante) et des discothèques (51 % de non-satisfaits). Côté professionnels, les appréciations sont proches. "83 des exploitants estiment qu'aujourd'hui les fumeurs et les non-fumeurs cohabitent très facilement." En outre, le sondage révèle un tassement du débat sur le terrain. "Par rapport aux années précédentes, la question des relations entre fumeurs et non-fumeurs n'est ni plus souvent, ni moins souvent posée." Une bonne gestion des flux de clientèles par les professionnels entre sans doute, également, en ligne de compte.
Zones
de séparation
Sur l'application de la loi Evin (affichage
des zones, ventilation, etc.), les restaurateurs font là encore figure de bons élèves :
"La proportion de personnes jugeant la loi bien appliquée dans les restaurants
s'élève à 70 %", passant à "34 % pour les cafés ou les brasseries et
26 % pour les bars-tabac, 20 % pour les bars d'ambiance et 18 % pour les
discothèques
". Méconnaissance de la législation en vigueur ?
Seulement 18 % des débitants de boissons interviewés reconnaissent "connaître
très bien la loi Evin". Les Français, en général, semblent mieux appréhender
cette loi. "74 % des Français déclarent connaître ou avoir entendu parler"
de l'application de cette loi dans les établissements comme les cafés, les brasseries,
etc. Dans le détail, cette notoriété atteint un niveau plus élevé auprès des
interviewés âgés de plus de 35 ans (77 %) que chez les plus jeunes (68 %). Ce taux
s'élève à 76 % chez les non-fumeurs contre 69 % chez les fumeurs.
Cette étude s'est aussi intéressée aux conséquences
d'une réglementation plus catégorique, instaurant des espaces clos. 70 % des gérants se
disent "hostiles à une séparation physique par un mur des zones non-fumeurs et
fumeurs. Ils sont 77 % à estimer que leurs clients n'y seraient pas favorables".
Qu'en pensent les clients ? L'étude ne le dit pas. Elle laisse toutefois envisager une
baisse de fréquentation dans les bars-brasseries, les bars d'ambiance et les
discothèques.
Rappel
à l'ordre
"La loi Evin est juste et équitable
pour les non-fumeurs et les fumeurs", insistait, la semaine dernière dans nos
colonnes, Bernard Quartier, président de la Fédération nationale des cafés et
cafés-brasseries au sein de l'Umih. L'appliquer, tout simplement, est donc le mot d'ordre
de l'Umih et de la CPIH à Équip'Hôtel. Un livret pratique sur les conditions
d'application, comprenant conseils et obligations, sera notamment présenté aux
visiteurs. L'argumentaire met l'accent sur la qualité de l'accueil, base même de
l'activité CHR. "Il ne s'agit pas de nouvelles contraintes, ni d'une charge
supplémentaire pour nos établissements
Il s'agit d'un investissement personnel et
citoyen permettant de fidéliser toute notre clientèle. Ne mettons pas à l'épreuve le
plaisir que nos clients ont à se retrouver ensemble chez nous. L'application de cette
réglementation est, aujourd'hui, plus que jamais une garantie pour nos métiers",
coexpriment dans un courrier les deux présidents nationaux, André Daguin pour l'Umih, et
Jean-François Girault pour la CPIH. À bon entendeur
Sylvie Soubes zzz32 zzz26x
* Études réalisées par l'ifop à la demande de l'Umih en juin 2004.
Des clients moins
exigeants qu'il n'y paraît ? 2/3 des patrons de CHR disent que leurs clients fumeurs et non-fumeurs acceptent d'être placés en zone non-fumeurs ou en zone fumeurs lorsqu'il n'y a pas de disponibilité dans les zones concernées. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2895 Hebdo 21 octobre 2004 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE