AU TERME DE L'EXERCICE 2003-2004
Euro Disney voit ses pertes augmenter
Au
regard des résultats annuels d'Euro Disney -société exploitant Disneyland Resort Paris
-, Oncle Picsou a de quoi faire la grimace. Les pertes de l'entreprise ont en effet plus
que doublé en 2003-2004, atteignant 145,20 ME au 30 septembre contre 58,30 ME un an plus
tôt, tandis que le chiffre d'affaires reste, lui, stable à 1,048 Md euros. Bien sûr, la
conjoncture n'a pas été favorable au site de Marne-la-Vallée. Il n'empêche que les
charges d'exploitation d'Euro Disney se sont bien alourdies au cours du dernier exercice,
à cause, notamment, du rétablissement des redevances de licence à taux plein et de la
rémunération due au gérant (Groupe Disney), qui a perçu cette année 57,70 ME contre
8,10 ME. Sans oublier d'ajouter une hausse des dépenses marketing et commerciales (+ 7 %)
pour tenter de relancer la fréquentation de Disneyland Resort Paris.
De fait, il est loin, le temps où les clients se ruaient
dans les plaines de Brie pour venir découvrir le royaume de Mickey. Certes, l'activité
des parcs à thème a crû de 5 %, générant 531,30 ME de recettes. Reste que le nombre
de visiteurs n'a pas augmenté d'un iota d'une année sur l'autre à 12,40 millions de
personnes.
Parallèlement, les hôtels gérés en direct par Euro Disney (Disneyland Hotel, Disney's
Hotel New York, Disney's Newport Bay Club, Disney's Sequoia Lodge, Disney's Hotel
Cheyenne, Disney's Hotel Santa Fe et Disney's Davy Crockett Ranch) ainsi que Disney
Village ont enregistré une baisse de leur chiffre d'affaires de l'ordre de 3 % à 405,20
ME. Le taux d'occupation des établissements en question a chuté de 4,6 points passant de
85,10 % à 80,50 %. "Cette diminution est liée à la concurrence accrue des
hôtels détenus et gérés sur le site par des tiers", indique Euro Disney.
Compte tenu de l'atonie de la demande, l'arrivée ces dernières années sur le site
d'unités comme MyTravel's Explorers Hotel (380 chambres), de Kyriad (300 chambres),
d'Holiday Inn (396 chambres), de Pierre & Vacances Résidence Val d'Europe ou bien
encore de Mövenpick, a effectivement changé la donne. Espérons que la restructuration
financière d'Euro Disney va pouvoir renverser la vapeur
C. Cosson zzz36v
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L'Hôtellerie Restauration n° 2900 Hebdo 25 novembre 2004 Copyright © - REPRODUCTION
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