du 25 novembre 2004 |
VIE PROFESSIONNELLE |
SALON QUALIRESTEL, CHR DÉVELOPPEMENT, HOTELCERT
Sous l'impulsion d'Antoine Majou, l'Umih 17 veut répondre aux demandes des professionnels
Dans le cadre de Qualirestel, le Clos Saint-Martin, hôtel 3
étoiles sur l'île de Ré, s'est vu décerner le trophée de l'Accueil Sud-Ouest.
La Rochelle (17) À l'initiative de l'Umih 17, le salon Qualirestel, destiné aux professionnels des CHR, s'est tenu à l'Espace Encan. Rencontre avec Antoine Majou, président de l'Umih 17 et initiateur du salon, et Jacques Le Divellec, parrain et président d'honneur.
Propos recueillis par Brigitte Ducasse
Antoine Majou, président de l'Umih 17
Pour Antoine Majou, un syndicat apporte "des réponses rapides et complètes à des problèmes très concrets". |
Comment
est née l'idée de ce salon professionnel ?
Elle remonte à mars 2000. Avec Jacques Le Divellec, nous
avions organisé à La Rochelle un miniforum sur le thème de la qualité en restauration.
Parmi les invités, on trouvait l'ensemble des personnes concernées, des professionnels
aux consommateurs en passant par les administrations. Cela nous a permis de voir les
attentes des uns et des autres. À la suite de ce forum, il était évident que nous
devions passer la vitesse supérieure, en ciblant cette fois les professionnels CHR de la
région. L'idée était de leur offrir un salon qui soit à la fois un lieu où l'on
trouverait des fournisseurs ayant une démarche qualité, et où les professionnels
pourraient prendre la parole. À ce titre, la 1re édition a rempli ses objectifs. On peut
juste regretter la faible affluence -700 visiteurs environ. Mais nous recommencerons, le
rendez-vous doit être pérennisé.
Est-ce bien
la mission d'un syndicat d'organiser un salon ?
Aujourd'hui, un syndicat n'est plus un lieu où l'on prend le temps de s'exprimer,
d'échanger. C'est avant tout un organisme qui apporte des réponses rapides et complètes
à des problèmes très concrets.
Au-delà, quand le syndicat ne peut pas apporter de réponses, il prend la casquette
d'organisateur d'événements : nous avons ainsi fondé l'association CHR Développement,
destinée à créer Qualirestel, un salon fait par des professionnels pour des
professionnels.
En
Charente-Maritime, estimez-vous que la démarche qualité est bien intégrée par les
professionnels ?
On vit sur nos acquis. C'est une situation fragile. Il faut essayer d'initier une
démarche qualité, sécurité, environnement, afin que, le jour où les affaires
s'avéreront moins florissantes, l'on dispose de cet atout. C'est pourquoi l'Umih 17
souhaite contribuer à accélérer ce processus. Dans l'immédiat, des actions vont être
menées au niveau des hôteliers. L'objectif, en accord avec le conseil général de
Charente-Maritime qui nous apporte des subventions - 1 500 E par postulant -, est
d'insérer un maximum d'hôteliers dans la démarche Hotelcert : aujourd'hui, dans le
département, nous comptons 5 établissements certifiés, 6 sont en passe de l'être et 4
au moins le seront d'ici à mai 2005. L'ambition est de devenir le 1er département
certifié en France dans les 5 années à venir.
Jacques Le Divellec, président d'honneur du salon
Jacques Le Divellec : "La clientèle nous pousse à faire toujours mieux." |
Pendant
la table ronde Qualité organisée lors de Qualirestel, vous avez jeté un pavé dans la
mare en regrettant le trop grand nombre d'organismes de contrôle. Pourquoi ce coup de
sang ?
Ma colère était surtout dirigée contre la multiplicité
des contrôles administratifs. Je ne nie pas la légitimité des règlements, mais quand
ces contrôles obligatoires sont trop nombreux, trop pointilleux, cela m'exaspère. En
outre, je déplore que tant d'organismes privés proposent de nous contrôler. Il faudrait
un organisme public - et un seul - chargé de tout centraliser.
Vous ne
remettez donc pas en cause la certification en elle-même.
Non. Elle peut s'avérer très utile, surtout lorsque l'on ne possède aucune formation au métier. Je pense par exemple
à ce chef d'entreprise de La Rochelle, qui a pu finalement trouver un mode d'emploi, des
outils grâce à la procédure Hotelcert. Fasthotel, 1 étoile, fut même le premier
hôtelier certifié du département.
En tant que
président d'honneur et parrain de Qualirestel, pensez-vous que ce type de salon ait de
l'avenir ?
Absolument. Parce qu'il joue la proximité et parce qu'il est un lieu d'échanges et
d'informations indispensable pour répondre à la fois à la législation en vigueur et à
l'exigence de la clientèle. Car, finalement, c'est la clientèle qui nous pousse à faire
toujours mieux. zzz14
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