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Certains n'hésitent pas à investir pour obtenir plus de cheminées au classement des Logis de France. Exemple à Mauriac dans le Cantal avec Eliane et Guy Meynial, revenus 'au pays' il y a 12 ans après avoir passé 25 ans en région parisienne.
m Pierre Boyer
Lorsque d'autres pensent à
la retraite, Guy Meynial, 57 ans, investit. Il s'est engagé pour 10 ans de crédit avec
son épouse Eliane, 48 ans. Ils voulaient retrouver une cheminée perdue pour l'Ecu de
France, Logis de France à Mauriac. Ils ont d'abord racheté les murs, "car pas
question de mettre des sommes conséquentes dans une affaire sans être propriétaire de
l'ensemble", soutient Guy Meynial. Puis ils ont dépensé 1,9 million de francs
pour rénover de fond en comble l'établissement. "De toute façon, nous devions
faire des travaux pour rentrer dans les normes de sécurité. Mais nous avons été
au-delà, au-dessus des exigences administratives. Nous avons décidé de tout refaire,
tout d'un coup. En fin de compte, c'est plus facile à négocier avec les banques et pour
obtenir les subventions", racontent Guy et Eliane Meynial. Maintenant,
l'établissement est comme neuf. Et les 17 chambres affichent un confort complet.
Ils avaient racheté l'Ecu de France en 1988. Sous les couleurs de la chaîne volontaire
des Logis de France depuis cette époque, ils ont ensuite perdu une cheminée, "parce
qu'il nous manquait 4 points à cause de deux chambres seulement équipées de cabinet de
toilettes. Cette perte avait entraîné une baisse du chiffre d'affaires, trop importante
à notre avis, surtout depuis que l'accent est mis sur le confort et les cheminées",
se souviennent-ils. Ils ont un peu hésité. Ils ont envisagé de vendre le commerce. Puis
ils ont décidé de réagir et d'aller de l'avant. Et grâce à leurs efforts, ils
affichent à nouveau deux cheminées.
Restaurant du foirail
Mais si Eliane et Guy Meynial sont courageux, ils savent aussi diversifier leurs
activités. Ainsi, ils gèrent Les Redines, le bar-restaurant du foirail à la sortie de
Mauriac, ville réputée dans la région pour ses foires aux bestiaux. L'activité se
concentre sur le jeudi. "Nous sommes ouverts de 6 heures à 14 heures et nous
préparons à manger sans interruption. Presque exclusivement des entrecôtes et des
ufs au plat. Cela apporte aussi un plus à l'hôtel, avec les marchands de bestiaux
qui viennent y dormir. Malheureusement, l'activité du champ de foire a été en chute
libre pendant de longues semaines, pour cause de crise de la vache folle et de fièvre
aphteuse." Originaire de Mauriac, Guy Meynial a passé 25 ans en région
parisienne. C'est dans la capitale qu'il a rencontré Eliane, elle aussi originaire du
Cantal. Ils ont tenu un hôtel non classé de 9 chambres en banlieue pendant 5 ans. Puis
ils ont vendu leur établissement et ils sont revenus au pays. Ils ont pris une crêperie
à Mauriac en 1986, l'ont mise en gérance puis vendue, et ont repris l'Ecu de France. Ils
réalisent actuellement 1,2 million de chiffre d'affaires. n
L'Ecu de France 6, avenue Charles Périé 15200 Mauriac Tél. : 04 71 68 00 75 Fax : 04 71 67 31 06 E-mail : info@hotel-ecudefrance.com Web : www.hotel-ecudefrance.com |
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En chiffres |
Hôtel Nombre de chambres 17 Prix des chambres de 190 à 310 F (petit-déjeuner à 30 F) Restaurant Nombre de couverts 70 Menus de 75 à 175 F (menu enfant à 45 F) |
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L'HôTELLERIE n° 2725 Magazine 5 Juillet 2001