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Patrice Dieudonné a concrétisé son projet de café à multiples pôles d'attraction. Une idée qui fonctionne et qu'il veut développer.
m Jean Bernard
Un bâtiment en V inversé de
1 400 m2 de surface, un vaste parking en façade, le tout à 100 mètres du premier
multiplex cinéma réalisé à Nîmes, Patrice Dieudonné s'est donné les moyens de mener
à bien la première création d'un Millenium Café. Cet ingénieur en conception
mécanique, las de collaborer notamment avec l'industrie nucléaire, a en effet décidé
de changer d'air et d'activité. "J'avais effectivement envie d'évoluer
professionnellement et de trouver un produit susceptible d'être franchisé. L'idée de
base était de marier diverses activités de loisirs et j'ai vite constaté qu'il n'y
avait pas grand-chose sur le marché."
Mais avant d'accueillir ses premiers clients, notre homme a entamé les démarches
préparatoires il y a plus de 3 ans. Il lui a d'abord fallu 12 mois pour bien définir le
produit et se lancer ensuite dans le parcours du combattant qui consiste à convaincre des
banquiers plus frileux les uns que les autres. Finalement, c'est du côté de la Banque du
Développement des petites et moyennes entreprises qu'il a obtenu la meilleure écoute. Un
établissement spécialisé qui lui a apporté 30 % des 10 millions de francs nécessaires
à cette première réalisation, à Nîmes.
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Varier les plaisirs et les publics
"Le plus dur, ensuite, a été de trouver le terrain. Car nous étions décidés
à rester accrochés au projet du Kinépolis. Mais, ce multiplex a virtuellement
déménagé trois fois. Je pensais, en effet, que la proximité d'un grand ensemble
cinéma pouvait nous apporter un peu de clientèle. C'est effectivement le cas et cela
nous permet de proposer en partenariat des menus-ciné..."
Ainsi, on sait déjà que le Millenium Café n'est pas seulement un café ; on peut aussi
y manger. Une formule brasserie avec des menus de 59 à 87 francs (ce dernier incluant
justement la place de cinéma) et une carte volontairement réduite. En fait, le
restaurant s'inscrit dans la suite d'un programme qui peut débuter autour d'un verre bu
pendant une partie de billard. Car si l'établissement veut varier les plaisirs, il lui
faut une zone de jeux. Au total, 22 billards entourent la partie restaurant et s'étendent
face au bar. Français ou Américains, ces billards côtoient également la zone cyber
qui, avec ses 15 ordinateurs, permet à un jeune public de surfer sur Internet mais aussi
de jouer en réseau. "Cette activité est concédée à un exploitant spécialisé",
explique encore Patrice Dieudonné, qui évacue ainsi les soucis de maintenance tout en
proposant un pôle d'attraction supplémentaire.
A cet ensemble s'ajoute encore un espace musical de 300 m2 équipé d'une sono de 6 000
watts. Un coin discothèque, en somme, qui permet de prendre, après le bar, le billard,
un petit repas tardif, de jeter un il sur sa boîte aux lettres électronique et de
finir la soirée en dansant !
Des projets au Sud
Un concept qui a séduit sur le papier bien des exploitants dans le sud de la France. Des
investisseurs intéressés par l'achat d'une franchise qui ont cependant attendu
l'ouverture de l'établissement nîmois, au début de l'année 2001, pour aller plus loin.
"Des terrains étaient déjà réservés au Pontet, près d'Avignon, à Aubagne et
Toulouse. Maintenant, nous allons pouvoir concrétiser en sachant que nous nous chargerons
de l'intégralité de la réalisation et que nous assurerons une livraison clés en main
des prochains Millenium Café." Il faudra cependant pouvoir assurer un apport
personnel de 1,5 million de francs pour se lancer dans une telle entreprise. Mais Patrice
Dieudonné affirme qu'il y a déjà des clients en liste d'attente en sachant que 2 ou 3
nouveaux Millenium sont certains de voir le jour en 2001. n
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L'HôTELLERIE n° 2725 Magazine 5 Juillet 2001