A Monaco, la SBM compte 2 800 salariés. Pour les amener à mieux travailler ensemble, Bernard Lambert, directeur général de la Société des Bains de Mer (SBM) depuis février dernier, leur propose un projet d'entreprise.
Bernard Lambert souhaite amener les salariés à travailler ensemble plus
facilement.
Arrivé en février dernier, le nouveau directeur général de la SBM, Bernard Lambert (ex-p.-d.g. du groupe Méridien), souhaite fédérer le personnel (2 800 salariés, plus de 200 métiers différents dans près de 40 établissements) autour d'un projet d'entreprise. "Il y a des différences fondamentales entre les métiers du jeu et de l'hôtellerie, à la fois par leurs contraintes et par leur histoire, souligne-t-il. Ce qui explique la gestion différente des corps de métier au sein de la SBM." Sans remettre en cause les procédures propres à chaque catégorie d'emploi, Bernard Lambert souhaite amener les salariés à travailler ensemble plus facilement. "Ce qui rapproche tous ceux qui sont employés à la SBM, c'est qu'ils vendent le même rêve. Ils partagent le même héritage, le même mythe, c'est une grande fierté d'appartenir à une entreprise de légende. Nous n'avons d'ailleurs aucun problème de recrutement, et le turn-over est très faible. Mais chacun est concerné par son propre métier et l'esprit reste un peu corporatiste : les habitudes aidant, ils se sentent davantage appartenir à l'Hôtel de Paris ou à l'Hôtel Hermitage qu'à la SBM. Je voudrais réussir à mieux faire travailler les gens ensemble sur des thématiques comme une qualité irréprochable ou la satisfaction de nos clients et de nos actionnaires."
Le projet d'entreprise sera défini à la fin de l'année
Une stratégie qui intervient dans un contexte économique international de plus en plus
compétitif, nécessitant une performance accrue à laquelle participent les salariés.
"L'implication du personnel est fondamentale dans la relation avec le client. Avec
des qualités comme le sourire, l'accueil, la disponibilité et la passion, je crois que
le personnel contribue à 50 % dans le choix des clients de revenir dans un établissement
!", assure Bernard Lambert qui a déjà mis en place des sessions de travail pour
l'équipe de direction. L'objectif est de finaliser un projet d'entreprise afin de créer
une dynamique et de mobiliser autour d'un thème commun. Lequel ? "Nous
travaillons actuellement dessus et nous devrions aboutir à la fin de l'année. Nous
concrétiserons ensuite le projet, vraisemblablement avec la participation d'un cabinet
extérieur. Mais pour qu'il fonctionne, il faut la participation et l'implication de tous
les salariés... D'autant que les grands projets qui nous attendent (surélévation de
l'Hôtel Hermitage, ouverture de l'Hôtel du Larvotto) sont de véritables challenges !"
Si le projet n'est pas encore élaboré, Bernard Lambert a déjà impulsé l'idée. "Depuis
mon arrivée, j'insiste énormément sur la notion de respect, que ce soit envers le
personnel, le client ou l'actionnaire. Il me semble que c'est un point fondamental que
nous ne devons jamais perdre de vue." Première mesure concrète : un système de
paie unique qui sera opérationnel dès octobre à la SBM. Ce simple outil informatique
préfigure sans doute une synergie renforcée entre les différentes composantes de
l'entreprise. Les différents établissements de la SBM (hôtellerie de luxe, gastronomie,
casinos) ont généré un chiffre d'affaires de 326,4 Me en 2001. n zzz37
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L'Hôtellerie n° 2785 Magazine 5 Septembre 2002 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE